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Cameroun : La réaction de Yaoundé au sujet d’un groupe rebelle qui menace de renverser le régime Biya

Yaoundé affiche toute sa sérénité face à ces hors-la-loi.

Début mars 2021, le journaliste et lanceur d’alertes Boris Bertolt a publié sur son compte Facebook une vidéo dans laquelle on aperçoit des soldats vêtus de treillis de l’armée camerounaise, et qui se revendiquent d’appartenir au « Mouvement pour la Libération du Cameroun ».

Un homme se présentant comme le porte-parole de cette nébuleuse, révèle que les forces de défense et de sécurité camerounaises ont constitué des groupes d’autodéfense pour les combattre.  A ces derniers, il sert une mise en garde. « Je vous mets en garde, mettez-vous à l’écart. Nous sommes des militaires. Le problème est entre le gouvernement camerounais et notre mouvement. Nous n’avons pas de problèmes avec vous. Vous n’avez pas la capacité de nous combattre », avertit-il.

Le MLC revendique par ailleurs comme « leaders » Marafa Hamidou Yaya, Gervais Mendo Ze, ou encore Iya Mohamed, pour lesquels il dit être en pourparlers avec Yaoundé pour leur libération

Répondant, le 1er avril dernier à l’Assemblée nationale à la « question orale » d’une députée sur ce sujet, le Minfef s’est montré serein.  

Nous entendons de plus en plus parler du Mouvement pour la libération du Cameroun (MLC), mouvement ouvertement rebelle qui s’entrainerait pour marcher sur la capitale du Cameroun, Yaoundé […]. Pouvez-vous nous rassurer sur les capacités du Cameroun à contenir, voire gérer le MLC dont personne ne semble aujourd’hui maitriser ses véritables origines, soutiens, encore moins son agenda ? », s’est tinterrogée l’honorable Marguerite Hélène Dissakè.

Au Ministre Beti Assomo de répondre : « Il n’y a pas de rebelles du Mouvement pour la libération du Cameroun (MLC) sur le sol camerounais, ils font ce cinéma-là sur le territoire nigérian ou bien sur le territoire centrafricain ».

« Vous avez parlé de ces bandes armées que l’on voit sur les réseaux sociaux qui se livrent à de la propagande exprimant leur détermination à venir à Yaoundé jusqu’au palais de l’Unité pour prendre le pourvoir », a poursuivi le Mindef .

« Nous écoutons tout cela, mais lorsque nous décryptons, nous faisons des analyses, nous ne disons pas que ce n’est rien, mais beaucoup de ces productions sont confinées en quelque sorte à de la farce », a ajouté le membre du gouvernement, indiquant que les « enquêtes sont en cours ».

Avant de conclure « […] et puis, quand ils disent qu’ils ont pour parrain tel ou tel détenu ou prévenu de la prison centrale de Yaoundé, cela laisse interrogateur ».

Le groupe rebelle a voulu laisser prospérer une idée selon laquelle il était la branche armée du « Mouvement 10 millions de Nordistes ». Mais très rapidement, le coordonnateur du « Mouvement 10 millions de Nordistes », le journaliste Guibaï Gatama, s’est complètement désolidarisé de cette bande armée : « La voie démocratique, dans le respect de la République, est la seule pour obtenir le retour du Grand-Nord au premier plan. Notre prise de conscience et notre détermination nous permettrons de relever de grands défis. Ensemble, tout est possible ».