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Cameroun – Littérature : Maurice Kamto prime les jeunes écrivains

Une anthologie des meilleures nouvelles du Prix de la Jeune Plume camerounaise a été présentée au cours d’une cérémonie organisée par la fondation Genoo.

La salle de conférence de la librairie des Peuples Noirs a fait le plein d’œuf le 21 juillet à Yaoundé. C’était à l’occasion de la relance des activités de la fondation Genoo créée par l’avocat et homme politique Maurice Kamto, Deux temps forts ont meublé ce moment solennel. La présentation de l’anthologie « Mémoire Morte/White Blood ». Publiée aux éditions Mandara à Yaoundé, il s’agit d’un recueil des 10 meilleures nouvelles, (5 en français et anglais) primées en 2016 lors de la première édition du prix de la Jeune Plume camerounaise.

Maurice Kamto est revenu sur les objectifs de ce prix littéraire. « Nous sommes partis du constat que la littérature camerounaise était un peu en déperdition. Comparé à ce qu’elle fut dans les années 70 et à d’autres pays voisins. Il n’y a pas assez de prix littéraires au Cameroun. Si nous avons une cinquantaine de prix au Cameroun, ce n’est pas trop. Ce sont ces prix qui font éclore les talents. Les gens ne voient que des belles lettres et pourtant c’est la littérature qui précède tout parce que c’est la littérature qui anticipe. Il fallait créer des conditions pour que les jeunes talents se mettent en orbite. Le champ des prix littéraires va s’élargir progressivement. On ne se limitera pas seulement à un seul genre. Il y aura le roman et le théâtre pour les éditions prochaines. Il fallait d’abord promouvoir un seul genre qui est la nouvelle. Quand on détecte un talent c’est pour qu’il grandisse. La fondation Genoo travaille en partenariat avec les éditions Mandara. Je vous demande d’écrire de bons romans et on va les publier », plaide l’homme politique et écrivain.

Ecrits par des jeunes de moins de 25 ans comme le stipule le règlement du concours, les nouvelles publiées par les éditions Mandara abordent des sujets de société aussi variés que : la prostitution, le terrorisme de Boko Haram, le chômage des jeunes. « White Blood » de Godlove Amungwa; « Tears of wealth » de Sandrine LontsiWandji; «The Mysterious Calabashes» de Emelda Alloh; «What God Has Put together » de Sandra Nyangha; «The crazy man of god» de Ange Winnie Kambiwa Djeuga sont les nouvelles de langue anglaise recompenses. Tandis qu’en français nous avons les textes suivants : « Mémoire Morte » de Nkaajeh Kodjo ; « Allahu Akbar » de Martin Aristide Lingom ; « Le Prix du Vice » de André Akono Ngani ; « Saleté sociale » de Daniel Frederic Ngono et « Etoiles filantes » de Jeanne Frieda Ngo Bassoglog.

Ces jeunes écrivains se sont prêtés à la lecture de leurs nouvelles. Daniel Frédérique Ngono a présenté aux férus de littérature l’histoire de Bernard qui n’arrive pas à trouver du travail malgré ses nombreux diplômes. Au fond du désespoir, il perd même le soutien de sa copine. Le deuxième temps fort fut celui de la remise des parchemins aux lauréats de la deuxième édition du Prix de la Jeune Plume camerounaise. Maurice Kamto et l’éditeur Joseph Fumtim se sont prêtés à cet exercice.

Le Prix de la Jeune plume camerounaise a été lancé en 2015 avec l’objectif d’encourager la lecture et l’écriture chez les moins de 25 ans. La fondation Genoo annonce la reprise du concours littéraire pour septembre

prochain. L’équipe d’organisation va descendre dans les grandes écoles, universités, les lycées et les collèges du Cameroun pour détecter de nouveaux talents.

« Un de mes rêves, c’est de voir dans une dizaine d’années un vrai marché du livre au Cameroun. Un marché où des gens écrivent des livres qui à partir du Cameroun, sont reconnus au plan international. Nous devons être capables de créer un espace littéraire marchand au Cameroun avec de vrais titres, de vrais prix et des ouvrages qui seront traduits en d’autres langues en raison de leur qualité. Je pense que nous pouvons y arriver vu le nombre d’auteurs qu’il y a au Cameroun. Il faut aller dire aux camerounais, à ces jeunes lycéens que ce prix existe », recommande Maurice Kamto.

 

 

Le Jour