×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Cameroun - Nouveau système électoral : La voie des sans voix !

Au Cameroun, plusieurs partis politiques d'opposition dont le SDF, le MRC, le PCRN, le MP, l'UMS et l'UDC viennent de décider de se mettre ensemble en vue de la mise en place d'un système électoral nouveau ou amendé. Mais totalement inexistants ou Faiblement représentés au Parlement, seule instance habilitée à adopter les changements sur le mode opératoire des processus électoraux au Cameroun, que peuvent ces partis de sans voix ?

Dans une déclaration qui fait le tour des réseaux sociaux, plusieurs signataires, tous des figures bien connues de l’opposition camerounaises.  Pour le SDF, l’honorable Joshua Osih a signé. Cabral Libii, a donné son accord pour le PCRN  tout comme l’a Maurice Kamto pour le MRC. Bien d’autres responsables se sont faits signataires de ce document.

L’opposition camerounaise dit avoir décidé de taire ses querelles pour travailler « dans un cadre républicain inclusif avec toutes les parties prenantes du jeu démocratique ». Il est question, fait-elle savoir, de mettre en place un système électoral nouveau ou amendé au Cameroun.

Pour ce faire, il a été mis en place un « Secrétariat technique » dans lequel apprend-on, tous  les autres partis d’opposition, organisations ou personnalités de la société civile sont appelés pour les désireux à contribuer. En signant cette déclaration, les partis de l’opposition entendent rassurer le peuple camerounais de son engagement à aller « jusqu’au bout de cette démarche ».

Image

La vraie question étant justement, jusqu’où peut aller « cette démarche ». Si pour l’heure, l’on peut féliciter ces partis d’avoir pu taire leurs querelles qui dit-on souvent, ont toujours profité au parti au RDPC, parti au pouvoir depuis 1982, on voit mal la fameuse démarche prospérer, si ce n’est par des voix et cadres non-institutionnelles du fait de sa faible représentativité au parlement.

A l’Assemblée National par exemple, le RDPC seul occupe 154 sièges sur les 180 disponibles. Le deuxième plus grand occupant c’est l’UNDP avec 07 sièges. Le SDF et le PCRN ont chacun 5 sièges. 4 pour l’UDC, 3 pour le FSNC. Le MDR et l’UMS sont au fond de la salle avec chacun 02 sièges. Le MRC pourtant parti de poids, n’existe nulle part, avec zéro député, zéro Sénateur. Aucun élu local. Comme le parti de Maurice Kamto, beaucoup d’autre de l’opposition ont très peu de moyen de porter leurs voix au parlement.

Pour le RDPC, toute évolution du code électoral dépend du parlement qui seul peut recevoir et adopter des changements sur le code électoral. Tout débat d'idées sans onction du parlement n'est donc que logorrhée et fantasmagorie, réplique le Secrétaire à la Communication du parti des flammes, le Pr Jacques Fame Ndongo. Affaire sans doute à suivre!