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Casses Sauvages à Yaoundé : Messi Atangana aggrave son cas

Luc Messi Atangana : le pouvoir rend fou!
Le super maire de Yaoundé, réagissant à notre dernière publication N°587 du lundi 26 avril 2021, sur ses dérapages n’a pas trouvé mieux que des hommes de média comme faciles boucs émissaires. Pourtant, votre journal est capable de prouver qu’il a tout simplement agi de mauvaise foi dans ces casses sauvages de Nkolbisson.

a dernière parution de votre journal n’a pas laissé indifférent le « super maire » de Yaoundé Luc Messi Atangana présenté à la Une de cette édition comme « un véritable danger pour Paul Biya ». Pas du coup accroc des médias, il va pourtant s’empresser de sortir de ses gonds pour se défendre dans certaines radios de la cité capitale. Qu’est-ce qui fâche donc tant Luc Messi Atangana au point de débiter des inepties en racontant avec une certaine frénésie luciférienne que les brulots publiés par la presse sont tout simplement rédigés dans les bureaux de certains maires d’arrondissement de la ville de Yaoundé ? Difficile à dire. Tout ce qu’on sait, c’est que le maire d’arrondissement de Yaoundé 7, Augustin Tamba est particulièrement cité dans ces fallacieuses accusations du « super maire » de Yaoundé. Une chose devient donc constante : si pour toute réaction, le seul fait que le « super maire » de Yaoundé ait pu trouver à dire, c’est d’infantiliser les journalistes en estimant que ceux-ci sont instrumentalisés par des maires, on peut conclure qu’il est à court d’arguments. D’où la question essentielle qu’on est en droit de se poser : Luc Messi Atangana est-il un destructeur ou un casseur embrouillé ? En tout cas, il semble embarrasser le Mfoundi tout entier et les institutions qui devraient consolider le chantier de la dé- centralisation du président Biya. D’ailleurs des sources concordantes, des réunions et autres conclaves se multiplient au sein du sérail pour déterminer la psychologie des activités et des actions de destruction dont cet homme est passé maître. De plus, ses agissements incertains oscillent entre provocation et déstabilisation et la question qui anime les observateurs à l'évocation du cas Luc Messi Atangana est : qui est réellement ce destructeur qui se présente comme l'homme au-dessus de tout à Yaoundé ? Tout ceci illustre à souhait le côté obscurantiste et dictatorial du « super maire » de Yaoundé. Pour s’en d’ailleurs compte, il suffit de remonter le cours des correspondances entre le maire d’arrondisse- ment de Yaoundé 7 et le « super maire » de Yaoundé et chacun appréciera la démarche. Le 22 septembre 2020, le maire de Yaoundé 7 adresse une demande de permis de construire au maire de la ville. Réponse du maire de la ville : « faisant suite à votre lettre dont la référence et l’objet son repris en marge (de- mande de permis de construire. Ndlr), j’ai l’honneur de vous faire connaitre que votre dossier technique n’est pas éligible au permis de construire, parce que le site devant abriter votre projet est une dépendance du domaine public.»

Augustin Tamba va à nouveau saisir le maire de la ville cette fois au sujet de la « relance de notre chantier de construction du complexe commercial de Nkolbisson. » Et c’était le 25 février 2021. A ce sujet, le maire de la commune d’arrondissement de Yaoundé 7 écrit : « Sur instructions du gouverneur de la région du Centre, nous avons entrepris de recaser les commerçants qui occupaient la voie publique au carrefour Nkolbisson, dans un espace commercial que nous avons commencé à construire sur un site plus en retrait. Interpellés par vos services sur le respect des procédures et autres autorisation, nous avons arrêté les travaux dudit chantier afin de nous conformer à la règlementation en vigueur en la matière. » Et le maire Augustin Tamba de poursuivre : « les saisines des différentes administrations sectorielles ont permis qu’à ce jour, notre demande ait été transmise à la préfecture du Mfoundi pour vérification de la disponibilité des sites et constitution du dossier technique et administratif le cas échéant. » « Cependant, nous faisons état de ce que le site est laissé à l’abandon et devient le lieu par excellence des agressions de diverses natures, parmi lesquelles un cas de viol. Aussi, afin d’éviter que cette zone devienne un repère de malfrats, nous vous informons de la reprise dans les tout prochains jours des travaux », conclut le maire de la commune de Yaoundé 7.

A ceci, il faut ajouter les saisines du maire au ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières. Ce dernier avait tout simplement demandé au préfet du département du Mfounfi de vérifier la disponibilité des sites sollicités, et le cas échéant, constituer un dossier technique et administratif pour soutenir la demande la commune d’arrondissement de Yaoundé 7. Prenant la balle au bond, le préfet du Mfoundi va s’exécuter en créant par arrêté préfectoral, une commission départementale ad hoc chargée de vérifier la disponibilité des sites. Seulement, à cette démarche menée par le maire de la commune de Yaoundé 7, le maire de la ville a opposé le langage des muscles, de l’insubordination, comme s’il était au-dessus de toutes les autres autorités administratives qui concourent à la bonne marche de la cité. On comprend aisément dès lors que les journalistes ne sont pas les seuls à relever le caractère omnipotent et même belliqueux de Luc Messi Atangana. Les maires d’arrondissement qui sont aujourd’hui dans son collimateur l’ont suffisamment décrié comme nous le relations la semaine dernière après son passage à Nkolbisson dans le ressort territorial de la commune de Yaoundé 7.

PERMIS DE BATIR

En effet, après son pas- sage destructeur dans les arrondissements de Yaoundé 1er et Yaoundé 6 où les bou- tiques étaient ses cibles particulières, le 22 avril dernier, c’est au tour de la Commune de Yaoundé 7 de recevoir les engins de la casse du « super maire ». Bilan de cette opération odieuse : près d’une soixantaine de boutiques réduites en dé- bris, des commerçants contraints au chômage, une station-service en construction démolie. Le « super maire » avait décidé de passer à l’action et c’est ce que questionnent aujourd’hui de nombreux observateurs qui se de- mandent s’il s’agit des actes conscients ou in- conscients que posent Luc Atangana Messi et qui reconnaissent que de Fouda André à Gilbert Tsimi Evouna, en passant par Basile Emah et Amougou Noma, la capitale n’a pas connu ce qu’elle vit aujourd’hui avec Luc Atangana Messi avec ces casses sauvages et aveugles à travers la cité capitale.

Même les citoyens or- dinaires, victimes de ces casses aveugles le relèvent. Comme l’illus- tre à souhait cette lettre du 3 mars 2021 que lui adresse les ayants droits de feu Gustave Sama Ayissi après le passage de ses engins démolisseurs du côté de Ntougou II. « En date du 26 janvier 2021, vous avez entrepris, au nom et pour le compte de Son Excellence Paul Biya, président de la République du Cameroun, une expédition de démolition ignoble, sauvage, inhumaine, au quartier Ntougou II à Yaoundé des habitations des populations dont vous avez pourtant la responsabilité de veiller à leur bien-être. Par ces démolitions vous avez meurtri, « tué », humilié, brisé, mis à la rue de nombreuses familles au rang desquelles celles des autochtones qui ont consenti à offrir à Son Excellence Paul Biya cette parcelle de terre que vous prétendez défendre à son nom et pour son compte et prenez pour alibi afin de démolir en toute quiétude : des familles qui ont et œuvrent pour le Cameroun telles les familles du feu général Asso’o Emane, feu Basile Emah, feu Gustave Sama Ayissi à laquelle j’appartiens », écrit d’entrée de jeu Ange Sama qui enchaine : « vous avez détruit en 30 minutes plus 30 années de sacrifices, de dur labeur, de merveilleux souvenir et sans la moindre hésitation, réflexion, concertation, échange, dialogue (… ), vos victimes de Ntougou II de par le respect des traditions ancestrales africaines, le respect des enseignements bibliques, coraniques, leur éducation, leur conviction selon laquelle Son Excellence Paul Biya ne saurait commanditer un tel acte, le respect des lois, la connaissance de la justice de notre pays, ont choisi de vous tendre la main en vous invitant à l’arbre à palabre afin que vous réparez, loin des traditions occidentales, l’énorme préjudice dont vous êtes l’auteur compositeur artiste (…) » Il poursuit : « cet appel au dialogue d’autant plus que vos victimes (…) ne voudraient pas voir en vous ces militants du Rdpc qui à longueur de journée vantent les qualité de Son Excellence Paul Biya (…) et la nuit ils pratiquent le contraire. » Cette main tendue a-telle été saisie ? On en doute ce d’autant plus que Luc Messi Atangana est connu comme un personnage arrogant et dont on commence à penser qu’on s’est trompé à son sujet sur toute la ligne pour succéder à Gilbert Tsimi Evouna. Nous réitérons donc : Luc Messi Atangana est un danger pour Paul Biya à Yaoundé. Comprenne qui voudra…

Source: La Nouvelle