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Décapiter le MRC : La stratégie du régime RDPC est en marche !

Le train de la renaissance se vide peu à peu de ses occupants.

Le parti de Maurice Kamto fait désormais face à des défections. Après Célestin Djamen et Christian Penda Ekoka, Christian Fouelefack, voici venu le tour de Me Michelle Ndoki de tourner le dos au principale parti d’opposition au Cameroun.

La vice-présidente des femmes du MRC, ne verra pas le train de la renaissance atteindre la destination finale, C’est du moins ce qui laisse croire son direct Facebook dans la nuit du samedi 24 juillet 2021. L’avocate inscrite au barreau du Cameroun, a manifesté son désir de créer son propre mouvement politique. La militante politique a dit ne plus croire « à la vision de l'homme providentiel Maurice Kamto ».

Pour le Dr Laziz Nchare, analyste politique camerounais installé aux Etats Unis, la stratégie du régime Biya est en marche. Cette stratégie savamment orchestrée, en realité,  « consiste essentiellement à retourner tous les cadres non-Bamiléké de cette formation politique pour mieux confiner ce mouvement politique au clan proche du professeur Kamto », croit savoir le dissident au régime de Yaoundé.

Voici sa réflexion intégrale

La guerre que mène aujourd’hui le régime RDPC contre le MRC consiste essentiellement à retourner tous les cadres non-Bamiléké de cette formation politique pour mieux confiner ce mouvement politique au clan proche du professeur Kamto. Il s’agit d’une construction mentale bien préparée afin de faire passer l’idée que le MRC n’est qu’un parti des Bamilékés et de trouver des motifs de tribalisme pour l’éliminer politiquement. Nous avons appris à vivre cette tribalisation à outrance des formations politiques au Cameroun. Ainsi, les idéologues du RDPC iront à la télé disserter sur les compositions politiques des partis d’opposition afin de les taxer de tribalistes et pas du tout prêts pour le rôle majeur de «parti national»!

Or le RDPC n’est pas un parti politique en tant que tel. C’est plutôt un rassemblement des carriéristes de la bourgeoisie gouvernementale qui se livrent une guerre sans merci pour le contrôle des postes de responsabilité au sein la fonction publique ainsi que des nombreux marchés de gré à gré afin de s’enrichir de manière illicite et dans l’impunité. Ce n’est donc pas un hasard si les plus hauts commis de l’état comme des ministres sont des milliardaires sans aucune entreprise et prennent parfois leurs retraites plutôt à la prison de Kondengui.

Ce n’est donc plus sage de la part de chaque militant de ce mouvement politique de se lancer dans toute chasse aux sorcières à chaque fois que certains cadres du parti qui manquent de conviction quittent le navire. Quand ces militants convaincus se livrent à ce jeu, ils tombent exactement dans le piège du RDPC.

La tribalité en toute sincérité ne sera jamais un crime nulle part. C’est plutôt hypocrite de la part des partisans du RDPC qui offrent 100% au RDPC dans villes comme Yaoundé, Ebolowa, ou Sangmelima sans aucune possibilité d’y élire les maires d’autres horizons ethniques. C’est dans leur repli identitaire sur le terrain politique malgré l’échec du parti au pouvoir qu’ils doivent chercher à combattre les discours ethnofascistes rétrogrades et dangereux pour la stabilité du Cameroun. Ils doivent cesser d’accuser le reste du pays de pratiquer du tribalisme quand ils ont confisqué l’essentiel des postes de décision dans l’administration centrale. Même les Américains sont témoins de ces faits incontestables.

Laziz Nchare, New York, le 27 juillet 2021.