C'est la principale annonce du ministre de l'eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, ce mardi 15 décembre 2020 dans le Nord en marge de la visite du barrage de Lagdo.
En effet, les trois régions septentrionales sont confrontées depuis quelques semaines à un rationnement de l'énergie électrique du fait d'un déséquilibre entre l'offre et la demande. Au terme de la saison des pluies qui s'est achevée au mois de septembre 2020 dans la région du Nord et dans le bassin hydrographique de la Bénoué, il a été constaté un niveau de remplissage anormalement bas de Lagdo situé dans le bassin du fleuve Benoue , région du Nord. Et compte tenu de cette situation, les villes de Garoua, de Lagdo et d'autres localités, ont connu des apports en eau en 2020 extrêmement faible. Le barrage de Lagdo a eu un taux de remplissage de 48% au cours de la saison des pluies 2020, alors que le taux de remplissage était de 105% en 2019. En clair, l'évaluation de la ressource du barrage hydroélectrique de Lagdo est de 2 milliards de m3. Alors qu'en novembre 2019, le barrage disposait de 4 milliards de m3 d'eau. Globalement , c'est un déficit de 2 milliards de m3 d'eau qui est enregistré. Résultats des courses : des coupures intempestives de l'énergie électrique font rage. Mais que pouvait faire le gouvernement dans cette condition ?
Dans le souci de résorber cette crise énergétique, le gouvernement a autorité le démantèlement d'une partie de la centrale thermique d'Ahala (20MW) à Yaoundé à l'effet de renforcer l'offre de production dans les régions de l'Adamaoua, du Nord et de l'Extrême Nord. Il s'agit là des solutions palliatives. Le barrage de retenu d'eau de Warack sera bientôt réceptionner pour atténuer la baisse du niveau d'eau à Lagdo. Bien plus, le gouvernement a entrepris la construction de plusieurs centrales solaires dans le grand Nord. Des projets portés par le Chef de l'Etat qui sont listés depuis hier par le ministre de l'eau et de l'énergie au cours de sa visite de travail.
Selon Gaston Eloundou Essomba, la fin de l'installation des groupes d’Ahala dans le grand Nord est prévue pour la fin de la première semaine de janvier 2021. Preuve que ce département ministériel teint la dragée haute aux multiples défis. Après l'Adamaoua et le Nord, le Minée sera demain dans la région de l'Extrême-Nord. Objectif : tordre également définitivement le cou aux délestages dans cette partie du pays.
Cet aéropage d'activités marque en tout cas le caractère marathonien d'un ministre de poigne et au background avéré qui veut respecter le cahier de charge que lui a confié le président de la République, Paul Biya.
Par Zéphirin Koloko
