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Entreprises à Risque : SONARA, CAMTEL, CAMWATER lourdement endettées

Ces trois entreprises sont, parmi les 16 recensées par la CTR, celles qui présentent plus de risques pour le budget de l’Etat du Cameroun.

La Société nationale de Raffinage (SONARA), la Cameroon Water Utilities (CAMWATER) et la Cameroon Telecommunications (CAMTEL) sont les trois principales entreprises qui inquiètent le plus à cause du niveau de leur endettement. En effet, selon les données actualisées au 30 octobre 2020 de la Commission technique de réhabilitation (CTR) des entreprises publiques et établissements publics, ces structures présentent un risque très élevé pour le budget de l’Etat. Ce sont en effet celles classées dans la catégorie « Risque très élevé » et dont les dettes sont largement supérieures à 500 milliards de FCFA au 31 décembre 2019.

La SONARA est donc la première dans ce classement. Au terme de l’année de référence, sa dette a culminé à hauteur de 638,083 milliards de FCFA. Elle restait très élevée, même si elle avait régressé par rapport à l’année précédente où elle se situait à quelque 702 milliards de FCFA. Il faut noter que la dette à long terme de la société a diminué à 441,546 milliards de FCFA tandis que celle à court terme explosait à 196,53 milliards de FCFA. A la suite du seul raffineur d’hydrocarbures étatique du Cameroun, la CAMTEL ne fait pas bonne figure en matière d’endettement. Sur la période considérée, l’entreprise n’avait pas encore communiqué ses chiffres. Mais ceux de 2018 indiquaient alors que sa dette à court terme était de 209,7 milliards de FCFA, pour une dette à long terme de 398,26 milliards de FCFA. Soit un total de 608,03 milliards de FCFA.

Quant à la CAMWATER qui n’avait pas aussi présenté ses résultats, l’on relève un endettement global de 528,29 milliards de FCFA. Plus de 90% de cette dette était à long terme (479,8 milliards de FCFA), tandis qu’à court terme, l’entreprise était redevable de 48,42 milliards de FCFA. Mais, ce ne sont pas les seules entreprises qui menacent l’équilibre budgétaire de l’Etat camerounais. Dans la catégorie « Risque fort », où les dettes sont supérieures à 100 milliards de FCFA, on en dénombre 6. La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) vient en pole position avec une dette totale de 250,38 milliards de FCFA. La situation est interrogative puisque la dette à court terme représentait à elle seule 249,87 milliards de FCFA. Les Aéroports du Cameroun (ADC), Electricity Development Corporation (EDC) et la Société de développement du Coton (SODECOTON) sont les autres ayant des dettes importantes, respectivement de 170 milliards, 155 milliards, et 132 milliards de FCFA. A côté d’elles, on a la Cameroon Devlopment Corporation (CDC) et le Port autonome de Douala (PAD) qui avaient des dettes de 75,6 et 47,65 milliards de FCFA.

Enfin, toujours sur les mêmes critères, la CTR recensent 7 entreprises classées dans le segment « Risque moyen ». Ce sont respectivement la SCDP (33,04 milliards de FCFA), la CRTV (31,81 milliards de FCFA) la Société nationale du transport d’énergie électrique (SONATREL, 27,32 milliards de FCFA), la SIC (18,32 milliards de FCFA), la CICAM (16,92 milliards de FCFA). ALUCAM et CAMPOST, dont les données de 2019 n’étaient pas disponibles, avaient en 2018 des dettes respectives de 69,7 et 73,09 milliards de FCFA.

Source : L’Essentiel du Cameroun