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Jerry Rawlings décède sans voir son vœu se réaliser. L’ex président ghanéen avait invité Paul Biya à quitter le pouvoir

Jerry John Rawlings appelait de tous ses vœux le président Biya à quitter le pouvoir.

À 73 ans, l'ancien président Jerry John Rawlings est décédé hier jeudi 12 novembre des suites de maladie.

L’ancien président de la République du Ghana, avait un regard très attentif sur l’actualité du Cameroun. L’homme politique ghanéen avait demandé à Paul Biya de renoncer à une candidature en 2018 pour entrer dans l’histoire et rejoindre les grandes fulgures africaines comme Abdou Diouf au Sénégal,  ou encore Nelson Mandela en Afrique du Sud.

 «J’exhorte une fois de plus le président Camerounais Paul Biya, à céder le pouvoir afin d’éviter une période très sombre que vivra, inévitablement nos frères camerounais si la transition n’est pas faite dans la paix », avait martèle Jerry Rawlings, lors d’une rencontre avec la presse à Accra.

Rawlings insistait sur le fait que « Certains présidents africains doivent arrêter d’être l’enfer pour leur pays ». Lire l'article complet du 20 octobre 2018»

Il avait poursui en affirmant que si feu le président Amadou Ahidjo voulait mourir au pouvoir il serait sans doute encore là et Paul Biya n’aurait jamais accéder à la magistrature suprême.

Laisser un pays dans une division tribale est le pire des héritages qu’un président puisse laisser à nos jeunes, « car cela prend, disait-il, au moins 3 décennies, c’est-à-dire 30 ans pour abaisser une crise ethnique.

On peut juger mes dires par le cas ivoirien. Voici plus de 20 ans et ils ne sont pas encore au bout de leur problème de succession à Houphouët Boigny», avait conclut Jerry John Rawlings.

Jerry Rawlings, rappelons le, avait accepté les résultats des urnes en décembre 2000 en cédant pacifiquement le pouvoir le 7 décembre de la même année, au candidat du Nouveau Parti patriotique (NPP), John Kufuor dans une alternance pacifique, après avoir été élu à deux reprises.

Les drapeaux seront mis en berne dans son le pays, pour un deuil national qui débute ce vendredi et durera sept jours. La campagne pour l'élection présidentielle qui doit se tenir en décembre est également suspendue.