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L'affaire des faux diplômes dans l'armée : « Il fallait la tenir secrète », selon Jean de Dieu Ayissi

Jean de Dieu Ayissi pense qu’il n'est pas bon que l'armée soit représentée de son sorte.

Les services du ministère de la Défense camerounais ont détecté 1 312 faux diplômes au cours du processus de recrutement des gendarmes et soldats pour l'exercice 2024. Cette découverte est venue ajouter au nombre de 929 individus exclus des rangs en 2022 pour motifs similaires.

Selon un communiqué officiel, les faux diplômes détectés concernent notamment des faux GCE Advanced Level, des probatoires, des GCE Ordinary Level, des BEPC camerounais et des BEPC d'un pays voisin. Les services du ministère de la Défense ont réalisé ces contrôles d'authentification des diplômes des candidats lors de visites médicales approfondies.

"Ce qu'on m'a toujours appris est que l'armée est muette"

Jean de Dieu Ayissi, juge que cette affaire aurait dû être tenue secrète. Selon lui, l'armée camerounaise est traditionnellement muette et pragmatique, et ce type d'affaire ne devrait pas être porté à la connaissance du public. Il craint que cette révélation ne contribue à renforcer l'image du Cameroun comme un pays corrompu.

«Ce qu'on m'a toujours appris est que l'armée est muette, pragmatique, l'armée ne bavarde pas. Je vais vous dire quel est l'impact négatif de dire au monde entier que 1312 personnes ont les faux diplômes [...]. Il n'est pas bon que Cameroon Tribune, les autres journaux, les réseaux sociaux, disent au monde que nous sommes un pays du faux. On a déjà trop dit ça. On a dit qu'on a les femmes avec de fesses. On a dit que nous sommes la première puissance en corruption... On a déjà trop dit ça ! », a déclaré Jean de Dieu Ayissi ce dimanche dans « GRAND DÉBAT », sur Cam 10 Télévision.