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«On me proposait une prime de 400 000 euros », Jacques Zoua a répondu à l’appel de la patrie, préférant sacrifier sa carrière en club

Avant d’intégrer l’équipe nationale locale du Cameroun pour le dernier CHAN, Jacques Zoua avait plusieurs offres venues d'Europe. Mais le champion d’Afrique 2017 avait avoué : « on ne dit pas non à son pays. »

Champion d’Afrique en 2017 avec les Lions Indomptables, l’ancien joueur du FC Viitorul etait le premier international sénior du Cameroun à disputer un match de Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Une sélection inédite mais inimaginable quelques mois auparavant. « En raison de l’arrêt des compétitions dû au Covid-19 en mars-avril 2020, j’ai pris la résolution de retourner auprès des miens dans mon pays, le Cameroun. Quelque temps après, je résilie avec Viitorul qui souhaitait modifier les termes de mon contrat à cause de cette maladie. Du coup, j’ai dû prolonger le séjour au Cameroun », raconte l’international camerounais.

Zoua : « On ne dit pas non à son pays »

Entre salles de sport et séances de footing dans les rues de Yaoundé la capitale, l’ex-sociétaire du Gazélec Ajaccio et du FC Bâle s’etait battu pour garder la forme, jusqu’à ce que certains pays d’Europe décident de relancer les championnats. « A partir de ce moment se souvient le joueur, je commençais à recevoir des coups de fil d’agents de joueurs qui me proposent des offres notamment en Turquie, en Suisse, en Roumanie et en Arabie Saoudite où on me proposait une prime de 400 000 euros». Et alors qu’il etait en réunion avec ses proches dans son domicile pour choisir la destination idéale, le téléphone sonne. « C’est le superviseur de l’équipe nationale locale qui m’appelait. Il me dit : ‘Jacques, ton pays a besoin de toi pour le CHAN. On a besoin de tes qualités et de ton expérience.’ On a discuté et je lui ai dit que j’allais réfléchir », se souvient-il. A l’instant, Jacques Zoua ne réalise pas encore la demande de son interlocuteur. Le lendemain, il reçoit d’autres coups de fil. « J’ai ensuite été contacté dit-il encore, par le staff technique et aussi certaines personnalités me demandant de sursoir à ma carrière en Europe et de rejoindre l’équipe nationale pour le CHAN. C’est à ce moment que j’ai compris que c’était du séreux. Sans réfléchir, j’ai donné mon accord ; parce qu’on ne dit pas non à son pays. »

Désaccords dans la famille

Convaincre sa famille n’a pas été chose aisée. Le joueur raconte en effet que certains proches étaient contre son choix de rejeter toutes les offres venues d’Europe. « D’aucuns m’ont dit : pense à tout l’argent qui t’attend en Europe. Mon choix était fait. C’est un gros sacrifice qui en vaut la peine », se réjoui le joueur. Confiant avec l’équipe locale du Cameroun dont l’objectif etait d’aller le plus loin possible dans le tournoi, Jacques Zoua préfèrait cependant rester lucide. «Il faut qu’on soit clair : ce n’est pas parce que je suis là que le Cameroun va automatiquement gagner le CHAN. C’est sur le terrain que nous devons nous battre », avait-il conclu.

Le bilan pour Jacques Zoua sera globalement négatif. Il ne disputera que 81 minutes lors du match d’ouverture face au Zimbabwe (1-0).

Absent lors du deuxième match face au Mali (1-1), le vainqueur de la CAN 2017 a ensuite fait son retour sur la feuille de match lors du dernier match de poules contre le Burkina Faso (0-0). Mais il est resté sur le banc, tout comme face à la RD Congo (2-1) en quart de finale puis contre le Maroc (0-4) en demi-finales.

Selon certaines sources, Zoua mis au placard, payait ainsi le prix pour avoir demandé avec un peu trop de véhémence le versement de la prime de victoire à l’issue du succès face au Zimbabwe.

 

 

 

Football365/237actu