Herman Cohen, ancien sous-secrètaire d'Etat américain aux affaires africaines, estime que « les séparatistes anglophones du Cameroun ont raison de rejeter le statut spécial » unilatéralement accordé par le Parlement camerounais.
Pour une sortie définitive de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun (NOSO), Herman Cohen, suggère sur son compte twitter « un cessez-le-feu immédiat, et le début de négociations transparentes conduisant à une véritable autodétermination pour le peuple anglophone ».
Herman Cohen a indiqué mardi dernier sur la toile que les séparatistes anglophones ont raison de s’opposer au statut spécial des régions anglophones initié par Paul Biya pour venir à bout de la crise anglophone.
Les États-Unis accentuent la pression sur le régime de Yaoundé. Le pays de Donald Trump a appelé à un «vrai dialogue» et à un «transfert de pouvoir» vers les régions anglophones du Cameroun, pointant du doigt l’inefficacité de l’option militaire privilégiée par le gouvernement dans la crise en cours. Une sortie qui est arrivé après l’annonce du retrait du Cameroun de l’AGOA,
Une injonction américaine qui est arrivée après la tenue d’un grand dialogue national convoqué par Paul Biya. Ce dialogue avait déjà essuyé de vives critiques tant sur la forme que sur le fond. En l’absence des leaders séparatistes, beaucoup d’observateurs avaient déjà souligné l’inefficacité des recommandations qui en sortiraient
Le sous-secrétaire chargé de l'Afrique au département d'État américain, Tibor Nagy, a pour sa part estimé que les conseillers du président camerounais Paul Biya le conduisaient sur une mauvaise piste en lui faisant miroiter une victoire militaire face aux séparatistes.
