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Vaccin anti-covid : Un spécialiste démontre pourquoi AstraZeneca destiné à l'Afrique est dangereux

Depuis plusieurs semaines, des suspicions sont apparues sur de possibles effets secondaires graves, mais rares, après l’observation chez des personnes vaccinées avec AstraZeneca de cas de thromboses atypiques.

Des dizaines de cas ont déjà été recensés, dont plusieurs se sont soldés par des décès. Au Royaume-Uni, il y a eu 30 cas et sept décès sur un total de 18,1 millions de doses administrées au 24 mars. En Allemagne, plus de 30 cas suspects de thromboses veineuses cérébrales ont été répertoriés, avec au moins neuf décès, selon l’Institut Paul-Ehrlich.

 

Cela représente une proportion d’1 cas pour 100.000 doses de vaccin AstraZeneca injectées (2,8 millions). Des cas ont également été rapportés en France, en Norvège ou aux Pays-Bas. Le 18 mars, l’équipe de l’hôpital national d’Oslo avait déjà estimé que ces cas pouvaient s’expliquer par “une puissante réponse immunitaire” déclenchée par le vaccin.

Lien à prouver

Les problèmes observés chez certaines personnes vaccinées avec AstraZeneca ne sont pas de banales thromboses (formation de caillots sanguins), comme initialement rapporté, mais un phénomène “très atypique”, selon l’Agence française du médicament (ANSM). Jusqu’ici, l’Agence européenne des médicaments (EMA) soutenait qu'”aucun lien causal avec le vaccin n’est prouvé”, même s’il est “possible”, et que les avantages de la vaccination contre le coronavirus l’emportent toujours sur les risques.  Mais par précaution, plusieurs pays ont décidé de ne plus administrer ce vaccin en-dessous d’un certain âge, comme la France, l’Allemagne et le Canada. La Norvège et le Danemark ont carrément suspendu son utilisation pour l’instant.

De son côté, AstraZeneca avait assuré en mars qu’il n’y avait “aucune preuve de risque aggravé”, et assuré samedi que “la sécurité des patients” constituait sa “principale priorité”. Le vaccin développé par le laboratoire suédo-britannique et l’université d’Oxford avait été suspendu le 15 mars par plusieurs pays européens, après le signalement de cas de caillots sanguins, parfois mortels. La France a levé la suspension le 19 mars, après un avis de l’Agence européenne des médicaments le jugeant “sûr et efficace”. Selon AstraZeneca, le vaccin est efficace à 70% (contre plus de 90% pour Pfizer/BioNTech et Moderna), un résultat validé par la revue scientifique The Lancet.

 

L’Agence européenne des médicaments a indiqué ce mardi qu’elle était toujours en train d’évaluer si le vaccin AstraZeneca contre le coronavirus est potentiellement lié à la formation de rares caillots sanguins, signalés dans plusieurs pays. Cette annonce intervient quelques heures après qu’un responsable de l’EMA a évoqué l’existence d’un “lien” entre le vaccin AstraZeneca et les cas rares de thromboses observés après son administration, dans une interview au quotidien italien Il Messaggero publiée mardi.

Vaccin moins cher

Le vaccin AstraZeneca/Oxford a l’avantage d’être peu cher (environ 2,50 euros la dose, avec des variations en fonction des coûts de production locaux). A la demande de l’université d’Oxford, AstraZeneca s’est engagé à ne pas faire de profits sur ce produit. Il est aussi facile à stocker : il peut être conservé à la température d’un réfrigérateur, soit entre deux et huit degrés Celsius, contrairement aux vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech qui ne peuvent être stockés à long terme qu’à très basse température. Cela facilite une vaccination à grande échelle, et ce vaccin est notamment distribué via le dispositif Covax au profit des pays démunis notamment les pays africains.  

 

 

DW