×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Violences faites aux femmes : Le gouvernement lance un appel à la dénonciation

Marie Thérèse Abena Ondoa, Ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), dans un communiqué du 4 juin, appelle à dénoncer les violences faites aux femmes.

« Aux survivantes des violences, je demande de briser le silence, de parler des violences qu’elles subissent au quotidien afin de recevoir un accompagnement approprié. Cet accompagnement concerne aussi bien les auteurs de ces incivilités, qui bien souvent, sont des malades qui s’ignorent », déclare la ministre.

Cette sortie intervient dans un contexte de résurgence des « féminicides » dans le pays, alors que les violences basées sur le genre constituent une violation grave des droits humains. Le 20 mai dernier, Christelle Charlotte W, 35 ans, était assassinée par son conjoint à Douala. Dans la nuit du 11 au 12 mai, Charlotte Claire N, enseignante à Yaoundé, était retrouvée morte à son domicile au quartier Odza après une dispute conjugale. Le 21 avril, Ariane F décédait sous les coups de son compagnon à Bandjoun, dans la région de l’Ouest.

« Les cas cités ne représentent que la partie visible des souffrances inqualifiables que subissent de plus en plus les femmes et les filles dans nos villes et campagnes. (…) La vie de tout être humain est sacrée et rien ne vaut la vie. Quelles que soient les circonstances et les raisons, rien ne doit nous conduire à ôter la vie à l’autre », s’insurge la Minproff, en rappelant que le Cameroun a pris une batterie de mesures pour protéger les femmes des violences, y compris au sein du couple.

Pour le gouvernement, ce problème qui affecte la société n’est pas seulement l’affaire des pouvoirs publics, mais de tous. « Tous ces actes inhumains ne concernent pas seulement la femme, ils interpellent la société tout entière. J’en appelle une fois encore à la responsabilité des familles au sein desquelles il importe de cultiver, plus que jamais, les valeurs de tolérance, de respect mutuel, de dialogue, de paix et d’amour. Je sollicite également le soutien des officiers d’état civil, des leaders traditionnels et religieux, des leaders d’associations, pour m’investir davantage, aux côtés des familles, dans l’éducation des populations. Je ne saurais, enfin, oublier le rôle primordial de la justice dans la répression de ces actes, condamnés par divers instruments juridiques de notre pays », affirme la ministre.