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Yaoundé : Les médecins de Manaouda dans la rue

Le collectif des médecins, chirurgiens, dentistes et pharmaciens des facultés de médecine publiques promotion 2013-2020 a manifesté devant le MINSANTÉ et la Primature pour exiger leur intégration.

Des policiers sont debout devant les services du premier ministre. Leurs véhicules sont garés sur la chaussée. Le ciel sombre qui annonce la pluie ne persuade pas ces policiers de quitter les lieux. De l’autre côté de la route, des personnes sont placées et épient ces policiers. Ce sont quelques grévistes tenus à l’écart. Il est 10 h. C’est un silence plat. L’atmosphère à cette heure-ci à la primature n’indique pas une grève sur le lieu. Seule la présence des policiers fait interroger les passants. « Que se passe-t-il ici », lance l’un d’entre eux. D’après les témoignages reçus sur place, les grévistes y étaient depuis le matin et auraient commencé le mouvement d’humeur au MINSANTÉ avant de la poursuivre à la Primature.

« Nous sommes ici depuis 7h 30 mais, la police est venue nous dissuader avec deux voitures. Nous étions d’abord au MINSANTÉ », expliquent-ils. «700 médecins au chômage depuis un an. Après 7 années de formation, que faisons-nous au quartier ? Nous réclamons notre intégration », « en pleine pandémie de Covid-19, « des médecins chôment faute d’intégration à la fonction publique. Les malades meurent, les médecins sont sans emploi », sont quelques messages retrouvés sur leurs pancartes.

Constitués en collectif des médecins, chirurgiens, dentistes et pharmaciens des facultés de médecine publiques promotion 2013-2020, ils dénoncent leur situation actuelle. Ils réclament leur intégration à la fonction publique. « Nous voulons que le gouvernement applique ses textes. Aucune note à notre entrée à l’école de médecine ne suspendait l’intégration des médecins. Nous voulons qu’ils appliquent les textes selon lesquels, à la sortie de toutes les facultés de médecine étatiques, les lauréats doivent immédiatement intégrer dans la fonction publique et jusqu’à preuve du contraire », explique Richard Basananou, gréviste.

Entrés à l’école de médecine depuis 2013, ils sont de la première promotion du concours national. Ils ont achevé leur formation depuis 2020. Depuis lors, ils sont restés sans intégration. « Imaginez qu’après 7 années de formation dans une école où on intègre directement, on vous laisse sans travail », décrient-ils. C’est après plusieurs recours qu’ils en sont arrivés là. « Nous étions déjà chez notre doyen et elle nous a fait comprendre que ce n’est pas à son niveau. Ensuite, nous avons déposé une audience au ministère de tutelle qui est celui de la Santé publique. Nous avons appris que le MINSANTÉ est incompétent pour résoudre ce problème-là. Leur compétence est d’affecter les médecins qu’on les envoie. Ils nous ont également expliqué que, les revendications à faire sont au niveau de la Primature. C’est pour cette raison que nous sommes ici », explique Richard Basananou.

Aucune promesse de la part des autorités à ces derniers n’est d’actualité jusqu’à présent mais, les grévistes espèrent une suite favorable. « Nous n’avons pas encore de réponse à nos doléances et espérons que le Premier ministère trouvera la solution à notre situation ». Dans une lettre adressée au Premier ministre, ils ont écrit une demande d’audience et attendent la suite.

Le Jour