L’artiste médecin obtient une « Mention spéciale » lors de sa soutenance de doctorat.
L’Amphi 350 de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales (FMSB) de l’Université de Yaoundé I a vibré ce lundi 16 juin 2025 au rythme d’un événement académique exceptionnel. À seulement 23 ans, Baboke Tamboulo Eden Indira, plus connue sous le nom d’artiste gospel « Indira », a brillamment soutenu sa thèse de doctorat, couronnant quatorze semestres d’efforts soutenus et d’engagement. Une performance remarquable qui lui a valu non seulement le titre de Docteure en médecine, mais aussi une « Mention spéciale » pour la qualité de sa présentation.
Cette cérémonie a connu la présence de figures de haut rang, parmi lesquelles Oswald Baboké, son père, dont la fierté transparaissait, et l’illustre footballeur Samuel Eto’o Fils. Plusieurs membres du gouvernement, ainsi que des artistes venus d’Afrique.
Intitulée « Devenir et qualité de vie des patients opérés pour malformations vasculaires intracrâniennes à l’Hôpital Général de Yaoundé », la recherche de la jeune médecin s’attaque à une pathologie grave, encore sous-diagnostiquée au Cameroun. Consciente du déficit de données locales, Indira a mené une étude descriptive pionnière sur 39 patients opérés entre janvier 2019 et décembre 2024.
Sous la supervision du Pr Vincent de Paul Djientcheu, spécialiste en neurochirurgie, et du Dr Oumarou Haman Massouro, Maître-Assistant en neurochirurgie, son objectif était triple : évaluer la prévalence de ces malformations, dresser le profil des patients, et surtout, mesurer leur qualité de vie après une intervention chirurgicale complexe.
La candidate a présenté ses résultats avec passion et clarté, révélant des données encourageantes pour l’avenir de la neurochirurgie au Cameroun. Son étude a notamment mis en évidence la nécessité d’une prise en charge multidisciplinaire renforcée, intégrant neurochirurgiens, neurologues, rééducateurs et psychologues, afin d’optimiser le suivi post-opératoire.
