Le gouvernement note des inquiétudes autour des ONG et des fonds reçus au Cameroun.
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, au cours d’une conférence de presse ce mardi, a attiré l’attention sur des anomalies financières concernant certaines organisations non gouvernementales (ONG) au Cameroun.
Le patron de la territoriale a révélé que l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) a découvert que ces ONG auraient reçu au cours de l’année une somme astronomique de 16 milliards de FCFA, tandis que les financements effectifs des activités menées sur le terrain ne s’élevaient qu’à 400 millions FCFA.
Cet écart qui suscite des soupçons de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
Le ministre Paul Atanga Nji a indiqué que cet écart financier n’est pas sans lien avec l’insécurité récurrente dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, où des groupes criminels contribuent à une atmosphère de peur.
En conséquence, plusieurs ONG, dont le Réseau d’Organisations de Défense des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (REDAC 1 et REDAC 2), l’Association Charitable Socio-Culturelle du Cameroun (Reach Out Cameroon), ainsi que la Fondation Nanje, ont été suspendues.