Le Conseil constitutionnel se déclare incompétent face à la requête d’Abdouraman Hamadou Babba.
Le Conseil constitutionnel camerounais a déclaré son incompétence à statuer sur la requête introduite par Abdouraman Hamadou Babba. Ce dernier, membre de la société civile, sollicitait une interprétation juridique claire des conditions de l’investiture des candidats à l’élection présidentielle, telles que prévues par l’article 121, alinéa 2 du Code électoral.
L’audience, tenue le 3 juillet 2025 au Palais des Congrès de Yaoundé, n’a abordé que les questions préliminaires sans entrer dans le fond du dossier. Le Conseil a ainsi jugé qu’il n’était pas compétent pour connaître des ambiguïtés soulevées par le plaignant sur les dispositions en vigueur.
La loi électorale impose à un parti politique souhaitant investir un candidat à la présidentielle d’avoir au moins un élu (député, sénateur ou conseiller régional), ou à défaut, de réunir 300 signatures d’élus. Une exigence que beaucoup jugent excessive, opaque ou injuste, surtout dans un contexte de représentativité politique déséquilibrée.
Abdouraman Hamadou Babba demandait au Conseil de se prononcer sur trois aspects fondamentaux :
- Constater que l’alinéa 2 de l’article 121 du Code électoral est non écrit et inopérant.
- Déclarer l’impossibilité juridique pour des partis d’être représentés dans les chambres parlementaires et conseils régionaux.
- Reconnaître que tous les partis politiques doivent pouvoir investir librement un candidat à la présidentielle, sans contrainte de représentativité.