«Le football camerounais est entrain de s’autodétruire sous notre regard complice », Alain Denis Ikoul tire la sonnette d’alarme

Journaliste sportif reconnu pour sa lucidité, Alain Denis Ikoul, tire une sonnette d’alarme sur la situation des footballeurs, selon lui, n’a pas beaucoup changé depuis l’arrivée du nouvel exécutif à la Fecafoot conduit par Samuel Eto’o.

C’est un peu triste ce qui se passe depuis quelques temps au Cameroun avec le football. À un moment tu as l’impression qu’on a avancé, mais après quand tu vas sur le terrain et discutes avec les acteurs, tu te rends compte du fossé qui existe entre la propagande qui est faite ça et là, et la réalité sur le terrain. Et les camerounais pour la plupart sont complices de cette autodestruction de notre football, parceque quand tu oses en parler, on estime que tu en veux à X ou Y. Mais pour véritablement percevoir la décrépitude de notre football, il faut juste voir la destination de nos 4 derniers buteurs d’Elite One. Ils sont en Irak, en Afrique du Sud et en 3e division mexicaine. Un autre talent a récemment signé en 3e division belge. Cela montre clairement que l”atalakou” que font les joueurs à la fédération devant les caméras c’est de la pure hypocrisie. Ces joueurs ne font pas confiance à la FECAFOOT. On est pleinement dans un jeu d’échec. Si tu touches normalement 400 mille au Cameroun, tu ne saurais être attiré par la D3 belge par exemple. Hier j’ai vu 4 footballeurs d’un club de Douala “bachés” sur une même moto, et cela m’a choqué. Je me suis directement demandé si c’est à ces mecs qu’on dit avoir GARANTI un salaire MINIMUM de 200 mille Francs par mois. Non, il faut que l’on se dise des vérités. Les salaires des joueurs d’Elite, même la saison dernière ne sont pas payés dans la plupart des clubs. Ceux qui font semblant de payer, payent largement en dessous du SMIG, et la FECAFOOT le sait. Il y a comme une complicité malsaine entre la fédération et certains présidents de clubs pour maintenir les joueurs dans la précarité, et d’ailleurs l’idée d’amener ces présidents de club au Qatar n’était pas anodine, car cet argent pouvait servir à autre chose. On me dira qu’ils y ont décroché des partenariats, mais là encore c’est un mensonge, car la vérité sur ces partenariats est bien connue. Comment est-il possible que l’on soit incapable de donner 50 000FCFA aux filles, mais que l’on soit entrain de promettre 400 000FCFA aux hommes les prochaines saisons ? C’est de la manipulation ça. Comment explique-t-on la fuite massive des talents au Cameroun actuellement où on promet monts et merveilles aux joueurs ? Il y a des avancées qui sont certes perceptibles, notamment en ce qui concerne les sélections nationales, mais je pense qu’il y a surtout énormément de surenchère dans la communication. Il faut donc que la FECAFOOT soit honnête avec les camerounais et se redéfinisse des objectifs réalistes, car à force de faire des promesses irréalisables dans le timing prévu, on finira par perdre du crédit aux yeux des camerounais.

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