Le gouverneur Okalia Bilai invite les camerounais à prier Dieu afin qu’il touche les cœurs des séparatistes

Bernard Okalia Bilai

Bernard Okalia Bilai est désormais conscient que seul Dieu peut sortir le Cameroun de la grave crise sécuritaire des régions du Nord-Ouest et Sud-ouest.

Le numéro 1 de la région du Sud-ouest l’a indiqué dimanche passé, au cours du programme Cameroon Calling, un magazine d’information diffusé sur la chaîne nationale CRTV. « Supplions ces gens (separatistes) d’arrêter ce qu’ils font et de permettre à nos enfants d’aller à l’école », a-t-il dit. Allusion faite au passage biblique de Matthieu 19:14 où Jésus dit : « Que les petits enfants viennent à moi, et ne les empêchent pas, car c’est à eux que le royaume des cieux appartient ».

« Je vais à l’église pour prier pour que Dieu refroidisse le cœur de nos frères afin qu’ils comprennent que ce qu’ils ont fait – ordonner des meurtres, ordonner la destruction, Dieu ne peut l’accepter. Alors, il est temps pour eux de revenir », a poursuivi le gouverneur Bernard Okalia Bilai.

Le super chef de terre a invité pour finir les populations, à se lever comme un seul homme pour faire bloc contre les séparatistes qui empêchent les enfants d’aller à l’école. «Même ceux qui ont envoyé des messages, je leur dis qu’ils devraient cesser de tuer leurs propres enfants et frères. Qu’ils arrêtent ça. Ils le font depuis trois ans maintenant. Mais quel est le résultat ? La destruction de leur patrie, de leurs familles, de leurs villages. Demain, l’histoire les jugera, l’histoire nous jugera », a-t-il conclut.

Dans cette zone, depuis le début du conflit fin 2016, des combats opposent régulièrement les forces de sécurité à des groupes de séparatistes armés qui, cachés dans la forêt, attaquent les symboles de l’Etat et multiplient les kidnappings. Les séparatistes ont menacé ces dernières semaines de s’en prendre aux parents qui enverraient leurs enfants à l’école, ils ont même initié trois semaines de « ville morte »

Selon l’ONU, 437.000 personnes ont été déplacées par le conflit dans les régions anglophones, et plus de 32.000 autres ont fui au Nigeria voisin

Selon l’Unicef, plus de 4 400 écoles ont fermé dans ces zones en raison de l’insécurité. Soit 609 mille enfants qui sont ainsi privés d’éducation précise la même source 21 291 Camerounais ont fui les violences et les combats entre sécessionnistes et l’armée en direction du Nigeria, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

L’ONG International Crisis estime que l’on a enregistré au moins 1850 morts après 20 mois de combats

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