Le Parlement européen appelle à la libération d’Amadou Vamoulké

Le Parlement européen interpelle sur les cas des journalistes camerounais.

Le 3 avril dernier, lors d’une session à Strasbourg (France), le Parlement européen a adopté plusieurs résolutions, parmi lesquelles figure une demande urgente pour la libération d’Amadou Vamoulké, ancien directeur général de la CRTV, la radio-télévision publique camerounaise.

Incarcéré depuis juillet 2016 pour des soupçons de détournement de fonds publics, Vamoulké a été condamné à 12 ans de prison par le Tribunal criminel spécial (TCS) dans une première affaire, puis à 20 ans supplémentaires dans une seconde, portant sa peine totale à 32 ans de détention.

Cette demande de libération n’est pas un cas isolé, car c’est la énième fois qu’un appel en ce sens est émis depuis la double condamnation de Vamoulké. Reporters sans frontières (RSF) avait rapidement dénoncé ce qu’elle considère comme un acharnement judiciaire. « Tout pose problème dans cette affaire : sur le fond, il existe des preuves attestant de l’innocence d’Amadou Vamoulké ; sur la forme, les deux jugements ont été rendus de manière illégale au regard de la loi camerounaise. Comment peut-on condamner un journaliste à 32 ans de prison au total, le tout sur la base d’accusations sans fondement et sans preuve tangible ? » se questionne Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.

En plus de Vamoulké, le Parlement européen a également exprimé des préoccupations concernant d’autres journalistes et professionnels des médias en détention, particulièrement ceux originaires des régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun (NOSO). Le parlement a mentionné des cas tels que ceux de Conrad Tsi, journaliste et réalisateur, et de Kingsley Fumunyuy Njoka ou encore Mancho Bibixy,

Sauf que, la justice camerounaise maintient qu’Amadou Vamoulké est coupable de détournement de deniers publics. De plus, les autorités camerounaises voient d’un mauvais œil les journalistes qui rapportent sur le conflit dans les régions du NOSO, les suspectant souvent de collusion avec des groupes séparatistes qui s’opposent au gouvernement central de Yaoundé.

 

 

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