Le père Lado compte bien suspendre son sacerdoce pour la politique en 2026.
Les élections municipales et législatives de 2026 au Cameroun suscitent particulièrement l’intérêt d’un homme de Dieu. Père Ludovic Lado, puisqu’il s’agit de lui, annonce sa volonté de se porter candidat pour représenter la circonscription des Bamboutos à l’Assemblée nationale.
Dans une sortie sur son compte Facebook, le prêtre jésuite et militant des droits de l’homme, précise que, le cas échéant, il serait suspendu de ses fonctions sacerdotales pendant la durée de son mandat.
«Si cela doit arriver, ce ne sera pas la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’un prêtre choisit de se lancer en politique », a-t-il déclaré. Le père Lado fait référence à des exemples historiques, notamment le jésuite canadien Jacques Couture, qui a été député et ministre en 1974, et Fernando Cardenal, un jésuite nicaraguayen qui a occupé le poste de ministre de l’éducation dans les années 1980. Dans les deux cas, ces hommes d’Église avaient suspendu leur sacerdoce durant leurs mandats politiques.
Le Père Ludovic Lado, anthropologue de formation, et présenté comme l’un des plus grands dissidents du régime de Yaoundé, avait déjà annoncé la création du mouvement « Servir ». Ce mouvement vise, expliquait-il, à mobiliser les chrétiens en faveur d’un engagement politique en vue des élections de 2025 et au-delà.
Son engagement en faveur de la justice et de la défense des droits de l’homme lui a valu une popularité certaine au sein de la population camerounaise.
En octobre 2020, le père Ludovic Lado avait entrepris un pèlerinage de la fraternité en soutien aux populations des zones anglophones du Cameroun et aux manifestants emprisonnés depuis le 22 septembre de la même année. Toutefois, son entreprise avait été interrompue par les forces de l’ordre camerounaises près d’Edéa, à une soixantaine de kilomètres de Douala. Ce prélat n’a cessé de militer pour des causes nobles au Cameroun, cherchant à apporter des changements positifs dans la société.