L’ancien gardien des Lions Indomptables Joseph Antoine Bell s’est livré à cœur joie sur le plateau de l’émission « La Vérité en Face » de ce dimanche 16 Juin 2024.
Morceaux choisis (transcription Médiatude)
Le regard impératif de l’Etat sur la sélection nationale
« Les factures de prise en charge de tout ce qui est lions indomptables sont réglées par l’Etat du Cameroun. Le président de la République le dit souvent dans ses discours. Mais j’ai l’impression que quand il parle, on ne regarde que son costume. Il a déjà dit plusieurs fois que ce football nous coûte beaucoup d’argent »
Au sujet des ressentes performances des Lions
« Cette équipe des Lions indomptables jouait en aveugle avant. Il faut dire les choses telles qu’elles sont. Cette équipe me montrait qu’elle n’avait rien appris, qu’on ne lui avait montré aucun chemin […] Nous avions 11 joueurs sur le terrain avant, aujourd’hui nous avons une équipe sur le terrain. »
“Pour ceux qui veulent être très exigeants avec les lions indomptables après le match face à l’Angola, je leur demande où étaient-il en Côte d’Ivoire, ou bien ces deux dernières années ? Les gens voyaient que j’étais très très embêté, très ennuyé quand je commentais les matchs du Cameroun ces deux dernières années (…) Honnêtement, du point de vue de l’observateur que je suis, l’équipe de Marc Brys a bouché un coin en quelques-uns.”
« J’ai dit à nos jeunes Lions que nous voulons tous la victoire mais moi, ce n’est pas la victoire, elle vient après le match. Ce qui me fait plaisir c’est qu’ils créent un environnement qui fassent que entre eux, ils vivent bien. Mais des gens extérieurs à leur groupe, des gens responsables de cette équipe, les empêchent de vivre leur vie. »
Le jeu des Lions [face à l’Angola et le Cap-Vert] montrait bien que quelqu’un leur a dit clairement ce qu’il attend d’eux, comment on va le faire. »
“L’équipe de Marc Brys était libérée et ça nous a donné une très bonne équipe. Leur jeu montrait que quelqu’un leur a dit clairement ce qu’il attend d’eux, comment on va le faire. A l’époque je disais déjà que le fait de dire ‘Allez allez ! Allez les gars , on y va’, ce n’est pas une preuve d’entraînement ça !”
On vous a montré quelles étaient les propositions du président de la Fécafoot pour un nouvel entraîneur. Il a donc été consulté. Etre consulté ne veut pas dire que vous avez la décision (…) Le 10 février le chef de l’État a dit ce qu’il avait à dire”
“Lorsque je parle de respect du droit d’aînesse, oui bien-sûr le ministre est plus âgé que le président de la fédération mais ce n’est pas de ça que je parle. Je vais un peu plus loin. Le ministère donne l’agrément à l’association appelée Fecafoot, ça veut donc dire qu’on ne peut pas avoir de conflit ouvert entre l’association et le ministère. Ce n’est tout simplement pas concevable. Ailleurs ce n’est pas possible”
Tous ceux qui parlent de cette affaire [crise Minsep-Fecafoot], qu’ils soient ministre ou simple citoyen, disent respecter le chef de l’État. Or le 10 février 2024, le chef a dit ce qu’il avait à dire et dans ce qu’il avait à dire, il a donné les causes en disant que c’est “l’indiscipline” et “le manque d’organisation” ainsi que l’état de la situation [de l’équipe nationale]. Puis il a dit que pour la solution, il a donné des instructions fermes au gouvernement et principalement au Ministère des Sports. Dans tout ça, vous remarquerez qu’il n’a pas cité la Fécafoot. »
« Cette affaire m’a rappelé des scènes que nous avons beaucoup vécues quand nous étions gamins c’est-à-dire qu’au quartier, tout le monde n’est pas assez riche, il y a quelqu’un qui lui a le ballon. C’est lui qui fournit le ballon pour qu’on joue et il y a deux capitaines qui choisissent les joueurs. Et comme lui il fournit le ballon sans être bon joueur, on ne le prend pas, il dit qu’il part avec le ballon »