Équilibré en recettes et en dépenses à la Somme de 7317,7 milliards FCFA, le lancement solennel et officiel du budget 2025 contenu dans la Loi des finances promulguée par le Chef de l’état s’est ouvert à Ebolowa le mercedi,15 janvier 2025 sous la présidence du Gouverneur de la région du sud Félix Nguélé Nguélé.
Rendu exécutoire pour compter de la date du 1er janvier 2025, le Budget de l’état au titre de l’exercice 2025 a été porté à la connaissance des ordonnateurs et autres intervenants de la chaîne d’exécution des budgets publics par un Communiqué radio-presse en date du 07 janvier 2025 du Ministre des Finances Louis Paul Motaze.
Il s’agit de la loi N° 2025/013 du 23 décembre 2024 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2025 qui tient en deux parties, soit 110 pages subdivisées en dispositions relatives à l’équilibre des ressources et charges de l’état.
La difficile collaboration entre les CTD et les services déconcentrés de l’état
Malgré l’embellie du secteur des douanes sud 2 qui est l’abre qui cache la forêt et se trouve être le deuxième pourvoyeur en recettes douanières du Cameroun après le secteur littoral, la situation auprès des CTD pose problème et ne reflète pas toujours les prévisions et les moyens consentis.
Ceci aux vue d’un taux d’engagement de 56,38 % et d’ordonnancement de 7,30 % désespérément faible du Conseil Régional du Sud selon le bilan de l’année 2024. Un résultat en deçà de la moyenne pour ne pas dire médiocre.
Selon le Gouverneur Félix Nguélé Nguélé : ” Regardez sur une trentaine de maires, nous n’avons ici que peut être moins d’une dizaine or le budget d’investissement public est transmis aux Collectivités Territoriales Décentralisées ; Pratiquement 10% sont gérés par les services de l’état mais 90% par les élus locaux “.
Autrement dit: ” Pour les élus, une fois les ressources transférées, l’état n’a plus à travers ses services déconcentrés le droit de regard sur leurs usages, la manière dont elles sont réalisées or il y’a des cahiers de charges “.
” l’administration locale ne parle plus avec les élus “
Là encore c’est un fait indiquera le Gouverneur de la région du sud Félix Nguélé Nguélé : ” Il y’a un gape qui s’est créé et qui s’amplifie d’année en année entre les services déconcentrés de l’état et les élus locaux “. À titre d’exemple, le suivi et l’exécution du Budget d’Investissement Public (BIP) a donné lieu à la mise en place par la Délégation Regionale du Minépat-sud : ” Des cadres de concertation “ mais les élus locaux au niveau régional et départemental n’y participent plus. Il répondent désormais aux abonnés absents malgré les rappels à l’ordre des Préfets.
Une situation déplorable pour une région plongée dans un marasme économique avec de nombreux chantiers inachevés. Un cimetière d’éléphants blancs entretenu par une élite et des élus locaux accusés à tort ou à raison d’être des prévaricateurs de la fortune publique pas toujours au fait de la programmation, du montage des projets, depuis les appels d’offre à la passation des marchés en passant par leur exécution.
” Les transferts tels qu’ils sont réalisés nécessitent un encadrement technique des services déconcentrés de l’état “.
Un avis que ne semble pas partager les élus locaux qui déplorent la prédation des agents techniques de l’état et de passation des marchés impliqués dans la maturation des projets et qui trouvent toujours des prétextes pour des retro-commissions quand bien même les ressources transférées aux CTD sont insuffisantes et arrivent à des intervalles irréguliers.
Le problème demeure donc entier au vu de tout ce qui précède toutefois comme l’a souligné le Gouverneur de la région du sud Félix Nguélé Nguélé : ” Si on enregistre des avancées sur le plan stratégique mais sur le plan de son opérationnelisation, au niveau local il y’a des soucis à se faire. Les innovations contenues dans la présente Loi de finances vont à coup sûr y apporter un début de solution.