L’opposition met en doute la sincérité du discours d’investiture de Paul Biya.
L’Union Démocratique du Cameroun (UDC) n’a pas tardé à réagir au discours du président Paul Biya prononcé lors de sa prestation de serment, le 6 novembre dernier. Par la voix de sa présidente, Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, le parti d’opposition estime que le chef de l’État n’a tiré aucune leçon du scrutin du 12 octobre 2025 et persiste dans une lecture déconnectée de la réalité politique et sociale du pays.
Alors que Paul Biya vantait la maturité du peuple camerounais et appelait au rassemblement national, l’UDC affirme que cette “maturité” a surtout permis aux Camerounais de constater, à leurs dépens, un processus électoral “biaisé, verrouillé et entaché d’irrégularités massives”.
Pour le parti fondé par Feu Adamou Ndam Njoya, “le véritable rassemblement” ne saurait se faire sans justice, vérité et réforme électorale.
Sur l’engagement réaffirmé par le président Biya envers les jeunes et les femmes, l’UDC rappelle que les mêmes promesses reviennent à chaque investiture depuis quatre décennies, sans impact réel sur le quotidien des Camerounais.
« Les jeunes n’ont pas besoin de nouvelles promesses, mais d’un État qui tient parole », peut-on lire dans le communiqué du parti.
Quant aux femmes, elles attendent encore l’adoption du code de la famille et des lois contre les violences domestiques et sexistes, régulièrement annoncées mais jamais concrétisées.
“La paix ne vient pas du silence imposé”
En réponse à Paul Biya qui affirmait que “le Cameroun n’a pas besoin d’une crise électorale”, l’UDC nuance : la paix véritable ne découle pas d’un silence imposé par la force, mais du respect de la vérité et du dialogue.
Le parti soutient que le peuple n’a pas renouvelé sa confiance au président sortant, mais a été “dépouillé de son choix”. Et de conclure : « Le vrai irresponsable est celui qui ignore la colère du peuple, nie ses souffrances et s’accroche au pouvoir au détriment de la paix durable. »
Un appel au changement et au dialogue
L’UDC affirme que ce nouveau mandat, obtenu selon elle dans des conditions contestables, **ne change rien à sa position de rejet** des résultats proclamés par le Conseil constitutionnel.
Le parti appelle à un **changement profond de la Constitution**, à une **réforme du Code électoral**, et à l’**ouverture d’un dialogue national sincère et inclusif**, seule voie, selon lui, pour restaurer la confiance et la stabilité.
Souhaites-tu que je t’ajoute à la fin une **note d’éditorial ou de contexte politique** (par exemple : “Ce communiqué de l’UDC intervient dans un climat post-électoral toujours tendu…”) pour renforcer le ton journalistique ?




