L’un est Directeur des Ressources Financières et du Patrimoine (DRFP) un certain Ella Ngbwa Émile alias Capello. L’autre est Directeur des Études et des Projets (DEP), il s’appelle Ousmane Diaby. Le troisième est promoteur d’au moins trois entreprises trempées jusqu’aux dents dans un délit d’initié, il s’appelle Ossi Rabakar Sidiki Diabe et il est membre de la famille du président du groupe de travail. Il y a également un certain Mr. Dabo, promoteur de l’entreprise “Mediline Médical”, cet homme est reconnu comme paravent et “Homme écran” du Ministre de la santé publique. Il y a enfin Jacques Mbelek Djamba, le patron de l’entreprise “Accent Media Group” et par ailleurs Promoteur de “YooMee”. L’épouse même du Minsanté n’est pas en reste. Entre surfacturation des marchés, enrichissement illicites et autres ostentations au quartier, Manaouda Malachie ne s’en sortira pas. Toutefois, il ne devrait pas aller tout seul à Kondengui.
S’il est vrai que le Ministre de la santé publique n’est pas blanc comme neige dans les dossiers sombres qui l’accablent au sujet de ses présumés malversations financières, il est également vrai qu’autour de lui, des gens à qui il a fait confiance ne l’on pas beaucoup aidé. Son épouse en premier, celle-là même qui se baignait avec du Champagne sous les feux des projecteurs, a fini par donner mal à l’estomac à ces pauvres camerounais qui ne jouissent pas de leur pain quotidien et qui n’arrivent même pas à joindre les deux bouts. Une ostentation qui laisse à désirer et qui affiche plutôt celui-là qui a bénéficié de la très haute confiance du Chef de l’État, qui pourtant, est hyper discret et désintéressé dans sa façon de vivre.
Le Directeur des Ressources Financières et du Patrimoine (DRFP) au Ministère de la santé publique, Ella Ngbwa Émile, souffle en ce moment le chaud et le froid. Ce fils de l’ancienne députée Mme Ngwa à Biwong-Bane, aurait pris de l’argent auprès des fournisseurs à qui il aurait promis des marchés gré à gré. On parle de deux millions FCFA perçus par marché de 4,9 millions. Son ami Manaouda Malachie ayant donc repris toutes les lignes, le malheureux DRPF se retrouve sans marché à octroyer. Imaginons ce qu’il fera lorsque ces fournisseurs lui réclameront leur argent…
Entre-temps, son nom est cité parmis les bénéficiaires du marché relatif à l’acquisition de 16 ambulances non livrées. Nous reviendrons de fond en comble, image à l’appui, sur cette école de luxe de formation des infirmiers rapidement construite à Biwong-Bane aux frais d’un argent bizarre, avec un équipement et un matériel roulant insolents…
D’autres dossiers sombres accablent ce collaborateur d’un autre genre.
L’épouse de Manaouda Malachie serait adepte de l’ostentation financière. On parle partout, de son anniversaire qu’elle aurait fêté à coup d’une dizaine de millions FCFA et celui de sa mère à hauteur de 20 millions FCFA, tandis que les Camerounais ont faim et soif, terrorisés par une pandémie qui les décime. Cette dame de la région de l’Est, digne fille de Doumaintang dans le Haut Nyong, a des allures ostentatoires. Elle aurait été aperçue au supermarché “Mahima” entrain de faire des achats de plus de 5 millions FCFA, même chose à BRICOLUX. D’ailleurs, elle serait coutumière du fait.
Son époux lui-même ne fait pas dans la dentelle. On parle d’une Mercedes dernier cris S. 650 que Manaouda Malachie se serait offert à hauteur de 247 millions d’Euros pour représenter le Chef de l’État aux obsèques du Lamido Alim Hayatou, son ancien Secrétaire d’Etat chargé des Épidémies et Pandémies. Cette voiture de nervosité avait d’ailleurs été présentée le jour où la dépouille mortuaire de cet ancien collaborateur quittait l’aéroport de Yaoundé pour Garoua. Nous reviendrons sur ces appartements et autres villas de Manaouda Malachie dit-on, récemment acquis à Dubaï et en pleine période Covid-19, mais dont l’origine des fonds reste inconnue. Nous reviendrons également sur le fameux dossier de l’assurance santé individuelle et de la gestion des centres d’hémodialyse. Comment peut-on jouer ainsi avec la santé des Camerounais ?
Quant à Ousmane Diaby Directeur des Études et des Projets, il faut reconnaître que c’est l’ami personnel de Manaouda Malachie, c’est d’ailleurs lui qui était venu avec lui juste après sa nomination comme Ministre de la santé publique et l’a bombardé au poste de Directeur sans transition. Cet homme bizarre, accusé d’avoir roulé le Feu Alim Hayatou dans la farine, roule en V8, une voiture d’environ 40 millions. Il se dit même que c’est Mr Diaby qui ordonnait toutes les démarches mafieuses de Manaouda Malachie.
Mr. Dabo est le promoteur de l’entreprise “Mediline Médical”, ce monsieur serait l’homme écran de Manaouda Malachie. Ceci pourrait certainement expliquer pourquoi il lui aurait offert une somptueuse villa au quartier Bastos.
Nous y reviendrons…
Un certain Ossi Rabakar Sidiki Diabe serait pieds et poings liés dans les multiples délits d’initiés au Minsanté. Il serait à la fois promoteur d’au moins trois entreprises et membre de la famille du Président du groupe de travail.
Trop de surfacturation avec des marchés d’acquisition des équipements médicaux de prise en charge des patients Covid-19 d’une valeur de 4 milliards 800 millions FCFA et dont les gestionnaires ont délibérément porté l’enveloppe à 11 milliards 154 millions FCFA, soit un écart de plus de 5 millions FCFA.
Jacques Mbelek Djamba quant à lui est le patron de “Accent Média Groupe”, c’est également lui le promoteur de l’entreprise “YooMee” qui a des problèmes de salaires avec ses employés. Ce gros prestataire des marchés publics a été cité dans le rapport de la chambre des comptes qui parle des 384 millions qu’il a perçu pour un marché de 70 millions. De l’amère à boire pour le pauvre camerounais. Nous y reviendrons également…
Pendant que l’opinion publique se demande jusqu’où ira la justice Camerounaise dans cette affaire, il est important de se souvenir de l’indépendance et de la toute-puissance de l’appareil judiciaire au Cameroun. De même il est important de saluer le talent éloquent, élogieux et grandiloquent de Laurent Esso Magistrat de formation et Ministre d’État, Ministre de la Justice garde des sceaux. Un très grand patriote et qui a toujours su rester à cheval sur les très hautes instructions du Chef de l’État.
Disons enfin que c’est le décideur central qui a pris sur lui trainer ces gestionnaires indélicats devant la justice. On parle de malversations financières. À l’état actuel des choses, même Paul Biya ne peut plus les protéger. Le peuple a soif de les voir répondre de leurs actes. La justice fera son travail.
Affaire à suivre…
Engelbert MFOMO