Georges Mbimbè dénonce l’insulte proférée par Marc Brys contre l’ancien Lion Timothée Atouba, qu’il considère comme une atteinte à toute la mémoire des Lions indomptables.
Le journaliste de Radio Sport Info critique le silence du ministre des Sports, prompt à réagir sur des détails mais absent face à une offense grave.
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Marc Brys insulte, le ministre des sports et de l’éducation physique s’enferme dans son silence.
Voilà déjà quelques jours, qu’une audio tourne comme une gifle. On y entend Marc Brys, sélectionneur des Lions indomptables, cracher un mot indigne contre Timothée Atouba, ancien Lion et aujourd’hui coordonnateur des sélections nationales. Une insulte qui dépasse un homme : c’est tout le maillot vert-rouge-jaune qui se retrouve éclaboussé.
Et pourtant… du côté du ministère, silence. Le ministre, si prompt à bondir pour dénoncer la présence d’un assistant dans les gradins, n’a plus de voix quand il s’agit de condamner un affront autrement plus grave. Comme si un siège mal occupé faisait plus mal qu’une insulte qui déshonore un ancien international. Comme si un strapontin dans une tribune était plus dangereux qu’un mot qui piétine la mémoire des Lions.
Ce silence-là n’est pas neutre. Il est choisi. Il dit une chose : on préfère fermer les yeux sur l’essentiel pour crier fort sur l’accessoire. Et bientôt, on nous rejouera la farce habituelle : Brys viendra, liste en main, sourire convenu, conférence de presse huilée. Et chacun fera semblant d’avoir oublié. Comme si les blessures disparaissaient par magie. Comme si une insulte cessait d’être une insulte parce qu’elle a dépassé une semaine d’actualité.
Le plus triste, c’est que certains médias(#CFOOT), proches du ministère, n’ont trouvé qu’un angle d’attaque : Pourquoi cet audio est-il sorti ? Autrement dit : le problème n’est pas le coup porté, mais le fait que le public ait vu le sang. Quelle ironie! préférer protéger la vitre fissurée plutôt que réparer la maison qui s’écroule.
Voilà où nous en sommes : un sélectionneur qui insulte, un ministre qui détourne le regard, un média qui s’indignent de la fuite et non du fond.
Une insulte contre un Lion n’est jamais un fait divers. C’est une blessure contre notre mémoire collective. Et une blessure qu’on nie, qu’on maquille ou qu’on enterre, finit toujours par s’infecter.