Le ministère public rejette les demandes de la défense, décision des juges attendue le 11 novembre.
L’audience au tribunal militaire de Yaoundé de ce 22 octobre, relative à l’affaire Martinez Zogo, a été marquée par les réquisitions du commissaire du gouvernement, le lieutenant-colonel Cerlin Belinga, qui a rejeté les exceptions soulevées par la défense.
Les avocats des 17 accusés, dont 12 agents de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), ont tenté de faire valoir des vices de procédure pour obtenir la libération de leurs clients. Sauf que le commissaire a argué que ces arguments n’étaient que des « observations » et n’étaient pas des exceptions valables, les rejetant ainsi de manière systématique.
Concernant l’établissement d’une commission mixte entre policiers et gendarmes, le lieutenant-colonel Belinga a indiqué son droit à cette démarche, et a soutenu que les mis en cause faisaient partie de ces corps. Il a également justifié la régularisation rétroactive de certains procès-verbaux, rapporte le site SBBC qui a suivi cette affaire.
Les revendications des avocats de la défense, en rapport avec des saisies illégales, l’absence de convocations et la non-conformité de certains actes, ont été également rejetées.
Les réquisitions du procureur ont provoqué le mécontentement des avocats de la défense, qui ont exhorté le président du tribunal, le colonel Misse Njonè, à appliquer la loi avec rigueur. L’affaire a été renvoyée au 11 novembre pour que le tribunal se prononce sur les exceptions, informe le site SBBC.