Serge Espoir Matomba, candidat à la présidentielle de 2025, alerte sur une possible ingérence française dans le scrutin, rappelant les interventions passées en Afrique et soulignant la nécessité pour le peuple camerounais de rester vigilant. Il dénonce des rencontres diplomatiques et militaires françaises qui pourraient fragiliser la souveraineté du Cameroun, un pays stratégique en compétition pour l’influence en Afrique centrale. Il appelle à une coopération respectueuse et à la défense ferme de la souveraineté nationale.
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« COÏNCIDENCE, ERREUR DE CALENDRIER OU AGENDA CACHE?
Nous n’accepterons pas la déstabilisation du Cameroun !Nous sonnons l’alarme sur l’urgence de la vigilance du peuple camerounais et dans une certaine, de nos autorités.
Après des décennies sous un système hérité de la France, le Cameroun ne peut plus accepter ces pratiques qui fragilisent notre souveraineté.
Un ambassadeur français qui s’entretient avec le ministre de l’Administration territoriale pour « observer » les élections;Le même ambassadeur qui rencontre le président de la République et évoque la gouvernance du Cameroun;
Un directeur de la gendarmerie française présent pour une prétendue assistance et formation;
Et un patrouilleur de haute mer de la marine française dans nos eaux du 11 au 13 juin 2025, officiellement en simple escale.
Pourquoi maintenant ? Que signifie cette convergence d’événements ?Il convient peut-être de rappeler le rôle joué par la France en Côte d’Ivoire en 2010-2011, au Gabon en 2009, au Sénégal en 2000 et au Mali en 2013.
Dans ces pays, la France a été accusée d’ingérence dans les affaires internes, de soutien à certains candidats ou de protection de ses intérêts économiques et stratégiques.
Le Cameroun est un pays stratégique pour accéder à l’Afrique centrale et aux ressources naturelles de la région. La France est en concurrence avec d’autres puissances pour influencer la politique et l’économie de l’Afrique centrale, et le Cameroun est un enjeu important dans cette compétition. Le Cameroun joue également un rôle important dans les organisations régionales, telles que la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Le peuple camerounais doit rester vigilant et refuser toute ingérence étrangère dans nos affaires internes. Notre destin appartient à ceux qui le défendent.
Oui à la coopération, mais une coopération dont nous fixons les règles. Non au paternalisme.
Notre souveraineté n’est pas négociable ».