Maître Christian Ntimbane Bomo met en garde contre l’usage de l’armée dans la crise post-électorale et appelle les autorités à la plus grande prudence face au déploiement à Garoua.
Il exige la totale transparence des résultats du 12 octobre 2025 et avertit que la répression des manifestants pacifiques risque de provoquer un chaos et d’exposer le Septentrion aux influences de groupes armés.
Pour éviter la déstabilisation, il demande que les forces de défense restent dans leurs missions régaliennes et ne soient pas instrumentalisées pour gérer un contentieux électoral.
ATTENTION AU SEPTENTRION
PAS D’ARMÉE DANS LA CRISE POLITIQUE INTERNE
Au vu du déploiement observé de l’armée et de la police ces derniers jours, dans la ville de Garoua,supposément pour encadrer la crise postélectorale en cours, je voudrais appeler les autorités camerounaises et les sécurocrates de Yaoundé, à faire preuve de responsabilité et de grande prudence.
Ils doivent absolument éviter d’utiliser nos forces de défense pour gérer les questions de fraude électorale.
Le mécanisme de résolution de cette crise politique actuelle est simple : la totale transparence des résultats du vote qui a eu lieu le 12 octobre 2025.
Brimer, réprimer, violenter, arrêter, torturer, voire tuer les manifestants pacifiques seraient les pires des erreurs à ne pas commettre , au risque de créer un chaos, qui menacera l’intégrité de notre territoire.
Il faut avoir à l’esprit que les forces de Boko- Haram et bien d’autres groupes rebelles du Tchad, de Centrafrique et même du Niger, ont toujours voulu se servir des régions septentrionales de notre pays pour s’implanter, ou établir leurs bases arrières.
Si leurs macabres plans ont échoué jusqu’à présent , c’est essentiellement , et grâce au refus de nos jeunes , d’intégrer ces mouvements terroristes, et aussi, de la réticence des populations du septentrion en général ; restées malgré la grande pauvreté,très attachées à la nation camerounaise.
Tout doit donc être mis en oeuvre,pour que nos forces de défense et de sécurité , ne soient considérées comme les adversaires des populations du septentrion, et du peuple camerounais tout entier.
Car ces jeunes gens qui manifestent aujourd’hui à mains nues pour revendiquer démocratiquement la victoire de leur candidat, pourront bien, par réflexe de survie sécuritaire , être plus disposés, à prêter une oreille attentive à ces terroristes qui les amadouent assidûment.
Avec pour conséquence immédiate de les voir demain, arpenter les rues de Garoua et d’autres villes du Septentrion ,avec des Kalachnikovs.
Notre armée , y compris la gendarmerie,doivent conséquemment rester strictement dans leurs missions régaliennes de protection de l’intégrité du territoire, et non être utilisées par les conservateurs du « pouvoir éternel » ,dans la résolution brutale de la crise politique actuelle dont le règlement approprié reste et demeure comme rappelé sus: la transparence électorale, c’est à dire la vérité absolue des urnes.
Par Christian Ntimbane Bomo
Président Exécutif du Parti HÉRITAGE.





