C’est un secret de polichinelle ! Toutefois, il a désormais pris une connotation officielle. Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics, a reconnu que les projets routiers camerounais coûtent beaucoup plus chers.
Ce sont des écarts en milliards de FCFA, enregistrés entre les coûts prévisionnels et les coûts des projets réalisés, que révèlent plusieurs chiffres du ministère camerounais des Travaux publics.
A titre d’illustration, le coût prévisionnel pour la réalisation de la pénétrante Est (phase I) de la ville de Douala a été estimé à 47 milliards de francs CFA. Au finish, près de 70 milliards de francs CFA ont été consommés pour bitumer 10 km (3×2 voies) de route de cette infrastructure livrée en 2016. Soit un écart de plus de 20 milliards de francs CFA entre le budget prévisionnel et le coût de réalisation.
Pour l’entrée Ouest de la ville, soit 13 km 3×2 voies, le gouvernement camerounais a préalablement débloqué 54 milliards de francs CFA. In fine, près de 60 milliards ont été consommés sur le projet, soit un surplus de plus de 5 milliards de francs CFA.
Quant à la route Maki-pont de la Mape, plus de 7 milliards FCFA de dépassement budgétaire ont été enregistrés.
Les responsables du ministère des travaux publics en conclave annuel à Yaoundé les 21 et 22 janvier 2019, ont planché sur la « maîtrise des coûts de construction routière au Cameroun ». L’objectif étant de « maîtriser les coûts des projets de construction routière ».
Dans un récent rapport rendu public, la Banque mondiale remarquait déjà que les coûts des grands projets d’infrastructures au Cameroun étaient 2 à 6 fois plus élevés que dans d’autres pays africains de niveau comparable.
Avec le journal du Cameroun
