Mongo Beti avait une opinion très critique sur le professeur Hubert Mono Ndjana, l’accusant d’attiser la haine contre les Bamilékés en les accusant d’ethnofascisme, une position que Beti considérait comme scandaleuse.
Voici ce que pensait Mongo Beti l’écrivain camerounais décédé en 2001 sur le professeur Hubert Mono Ndjana , décédé il y a quelques jours.
«Oui, mais je crois qu’il faut bien préciser que, quand on accuse Biya d’attiser cette haine contre les Bamilékés, ce n’est pas une accusation en l’air. Il faut bien voir quel a été le point de départ scandaleux de cette campagne : c’est un certain Mono Ndjana, Professeur de philosophie à l’Université de Yaoundé, proche collaborateur de Paul Biya (en fait son encenseur attitré et aussi son logographe), qui, au cours d’un débat public, et sans autre argument que la mention d’ouvrages dont les auteurs protestaient contre les persécutions qui n’ont cessé de frapper les Bamilékés, a accusé ces derniers d’ethnofascisme, par une sorte d’inversion perverse : par on ne sait quelle magie, les victimes étaient brusquement transformées en bourreaux», écrivait Mongo Beti.