Ndoumbe le « morguier » a tiré sa révérence le 6 juillet 2021, des suites de longue maladie. C’est depuis quelques années qu’il était terrassé par un diabète qui a finalement eu raison sur lui.
Comment s’est passés les derniers instants de Ndoumbè « le morguier »
De l’avis de ses proches rencontrés par le journal Le Jour, la maladie avait pris des proportions inquiétantes. Les médecins de l’hôpital Saint Albert Legrand à Bonabéri, où il a été interné pendant deux semaines, avaient d’ailleurs pratiqué une intervention au bloc opératoire. Ndoumbè a été amputé de deux orteils du pied gauche et un orteil du pied droit.
« Après le bloc opératoire, il y avait une évolution au niveau de son taux de glycémie qui n’était plus trop critique. Mais il y avait un régime à suivre et un pansement à faire deux fois par jour à la maison », fait savoir au quotidien Le Jour Jules Vincent Ekoule Boney, un proche du disparu. Il confie que lors de ses derniers jours, Ndoumbè Dibobe était bien suivi. Seulement, il ne se déplaçait plus, n’avait plus d’appétit, avait de la difficulté à parler et « regardait les murs ». Il passait le clair de son temps alité. A la date fatidique du 6 juillet 2021, les proches rapportent que Ndoumbè Dibobe avait reçu ses pansements comme à l’accoutumée. Les draps avaient été changés sur son lit. Ndoumbè avait demandé à boire de la bouillie de maïs. Il va rendre l’âme sur son lit autour de 16h30. Sa dépouille a été déposée à la morgue de l’hôpital Laquintinie de Douala, où il a exercé comme croque-mort pendant près de 20 ans.
Le mystérieux personnage
Dans son fief à Bonendalè, ses proches sont encore dans l’émoi et la conternation. « Il était un homme fort. A la dernière minute, il n’a pas eu cette force-là. Il était trop serviable. Toujours prêt à venir en aide. On avait souvent nos petits différends de père et fille, mais il avait promis d’être toujours là pour moi. Il n’a pas tenu sa promesse », se lamente Régine Békima, la fille de Ndoumbè Dibobe, propos rapportés par Le Jour
Jules Vincent Ekoule Boney qui a longtemps été à son chevet, est affecté par ce départ. « C’était un proche voisin, plus qu’un collègue et un ami qui est devenu un frère. Il me laisse dans les lamentations. Je ne peux pas expliquer la peine ». Né le 09 octobre 1962, Ndoumbè Dibobe était un « morguier » plutôt atypique et un peu mystérieux aux yeux de certains. Il inspirait à la fois curiosité et peur.
Cet ancien chauffeur de l’artiste Lapiro de Mbanga, de regretté mémoire, a tiré sa popularité de multiples anecdotes qu’il racontait partout autour de lui. Mais aussi de sa célèbre présence lors du crash d’avion de Mbanga Mpongo. Alors que déterré les nombreux corps des victimes devenait difficile pour les secours, Ndoumbé été entré dans la boue avec courage pour effectuer cette tâche.
Après son départ en retraite, il avait décidé de se convertir et de donner sa vie en Jésus. Pour cela il avait coupé ses dreadlocks et se faisait alors appeler « Ndoumbe de Jésus ».
