La tension ne faiblit pas dans le football camerounais après la décision de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) de sanctionner sévèrement Geremi Njitap et Daniel Blaise Ngos.
Le 21 juin 2025, la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPRO) a pris position en exprimant son soutien total aux deux responsables syndicaux, dénonçant une atteinte aux droits syndicaux et appelant la Fifa et la Confédération africaine de football (Caf) à intervenir.
La FIFPRO, qui représente plus de 70 000 footballeurs professionnels à travers le monde, a condamné la suspension de cinq ans infligée à Njitap, président du syndicat des joueurs camerounais (SYNAFOC), et la suspension de deux ans à Ngos, secrétaire général de la même organisation. Ces sanctions, accompagnées d’amendes de 10 millions de FCFA pour Njitap et 5 millions pour Ngos, ont été décidées par la Commission d’éthique de la Fecafoot à la suite d’un incident lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2024.
Dans un communiqué officiel, la FIFPRO a dénoncé ce qu’elle considère comme une tentative délibérée de la Fédération camerounaise de réduire au silence le syndicat des joueurs. La fédération internationale rappelle que ces sanctions interviennent après plusieurs tentatives de la Fecafoot de retirer la reconnaissance officielle du Synafoc, au profit d’un nouvel organe jugé non représentatif des intérêts des footballeurs locaux.
L’organisation internationale s’alarme également de ce qu’elle qualifie de tendance inquiétante dans le football mondial : l’utilisation des structures disciplinaires pour affaiblir les syndicats et intimider leurs dirigeants. Selon le communiqué, ces pratiques portent atteinte aux droits fondamentaux des joueurs à s’organiser librement et mettent en péril la gouvernance transparente du sport.
La FIFPRO a lancé un appel urgent à la Fifa et à la Caf, leur demandant d’examiner cette situation de près et de prendre des mesures pour faire respecter les normes de gouvernance, protéger les droits des joueurs et assurer que les leaders syndicaux ne soient pas victimes de représailles d’ordre politique.