Ernest Ouandie : L’héritage indestructible d’un combattant de l’UPC.
Non, Elimbi Lobé, Ernest Ouandie n’a jamais été un « bandit », tel que aveuglé par ton obsession pathologique anti-Bamiléké , tu sembles complaisamment le décrire ! Contrairement à toi , il n’a davantage jamais été une raclure , ou un mendiant va-nu-pied et sans honneur.
Non, tout ne se vaut absolument pas et on ne peut traîner impunément tout le monde dans la boue , au seul motif des aigreurs et amertumes tribalistes .
Je te conseille donc vivement de regarder la vidéo de feue Germaine Habibatou Ahidjo, disponible sur YouTube, dans laquelle elle raconte que, la veille de l’exécution du dernier chef historique de l’UPC (Union des Populations du Cameroun), le Président Ahmadou Ahidjo lui disait qu’il méprisait Mgr Ndongmo, à qui il accordait cependant la vie sauve et l’amnistie, mais qu’il éprouvait en revanche beaucoup de respect et d’admiration pour le courage avec lequel Ernest Ouandie assumait ses idées. Même le redoutable sécurocrate Jean Fochivé , dont on ignore l’immense culture historique , n’a jamais employé l’épithète de » Bandit » à son endroit dans ses mémoires.
Mongo Beti (Alexandre Biyidi), que tu n’oserais certainement pas traiter de « bandit », lui voue un respect profond, un respect que tu trouveras dans son livre emblématique « Main basse sur le Cameroun », que je te recommande vivement de lire. Avec cette sortie, tu viens d’édifier un bastion solide d’inimitiés, qui va bien au-delà de tes cibles habituelles. L’UPC représentait l’âme du peuple camerounais, malgré sa brève existence légale de sept ans, de 1948 à 1955.
J’espère que tu es pleinement conscient des répercussions que tu viens de déclencher, et que tu te prépares à affronter l’adversité qui s’ensuivra. Dorénavant, il te faudra surveiller tes arrières. Ernest Ouandie est mort sans mourir, et il a laissé derrière lui des millions de Ouandie, prêts à surgir partout, en tout lieu. Je te souhaite bien du courage.
Jean-Pierre Du Pont