Cette attaque du convoi du gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique, a fait des blessés, apprend-on.
Ce dernier, accompagné d’une forte escorte militaire dans cette zone en conflit, regagnait Bamenda, de retour de Nkambe et Misage dans le département du Donga Mantung,
«Le convoi a donc essuyé plusieurs attaques dans l’arrondissement de Kumbo, département du Bui. Bilan, 2 civils occupant un RAV4 et quatre membres de la famille de Ndawara sont légèrement blessés », a rapporté le média d’Etat CRTV, indiquant que le cortège du gouverneur sera de nouveau pris pour cible à Baba 1 dans le Ngoketunjia, où un blindé a sauté sur un engin explosif improvisé.
Ce n’est pas la première fois que le convoi du gouverneur de la région du Nord-Ouest fait face aux attaques séparatistes. La dernière en date était à Fundong, département du Boyo,où Lele Lafrique avait prévu remettre les dons aux populations. Son convoi sera alors attaqué aussi bien à l’aller qu’au retour, l’on parlait des échanges de tirs qui ont duré près de 10 heures de temps.
Dans cette zone, depuis le début du conflit fin 2016, des combats opposent régulièrement les forces de sécurité à des groupes de séparatistes armés qui, cachés dans la forêt, attaquent les symboles de l’Etat, multiplient des kidnappings et assassinats.
Selon l’ONU, 437.000 personnes ont été déplacées par le conflit dans les régions anglophones, et plus de 32.000 autres ont fui au Nigeria voisin
Selon l’Unicef, plus de 4 400 écoles ont fermé dans ces zones en raison de l’insécurité. Soit 609 mille enfants qui sont ainsi privés d’éducation précise la même source 21 291 Camerounais ont fui les violences et les combats entre sécessionnistes et l’armée en direction du Nigeria, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
L’ONG International Crisis soutenait au mois de mai dernier que le conflit a déjà fait au moins 1850 morts.