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Manifestation de Genève : Serges Espoir se lâche violemment sur la brigade-Anti-Sardinbards (BAS)

Serges Espoir Matomba

Ce que je pense des « révolutionnaires » du 29 juin 2019 J’ai décidé de faire la politique autrement, dussé-je le répéter à l’envie.

Et pour cela, je sais que je ne corresponds pas à l’idée que certains, souvent des néophytes et des nouveaux convertis, se font de cette occupation qui s’apparente à un apostolat.

Ces derniers temps une horde a fait irruption dans ce champ que je laboure depuis ma plus tendre jeunesse, dans le désir de participer à l’évolution de mon pays. Ces terroristes à la petite semaine sèment une pagaille monstre sur le seul outil d’expression à leur portée, l’internet. Et l’on se souvient de cette pensée d’Umberto Eco selon laquelle « les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui avant, ne parlaient qu’au bar… et ne causaient aucun tort à la collectivité…

Aujourd’hui, ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles ». Et l’on imagine le tort qu’ils peuvent causer à la communauté. A un moment donné, un leader politique doit savoir dire « trop c’est trop ». Mais ce faisant, je sais que je n’ai que la capacité de maîtrise de mes propres troupes. Alors, je demande à mes confrères de discipliner celles qui se réclament d’eux et de leurs formations.

Le samedi 29 juin, des individus sont sortis dans les rues de Genève, décidés disent-ils, à perturber le séjour de Mr Biya et son épouse. D’ubuesques personnages dont on pense qu’ils pensent qu’ils sont des révolutionnaires, ont une fois de plus sali l'image du Cameroun à l'étranger.

0n a demandé l’avis du leader politique que je suis, par rapport à cette action. Je l’ai évidemment condamnée en rappelant que nous luttons tous pour le départ de Mr Biya, mais n'usons pas de la même stratégie. Alors, comme à leur habitude, les sympathisants de cette tendance me sont tombés dessus sur Internet à bras raccourcis. On m’a agoni d’injures. Ces exégètes en la matière m’ont appris que je n’étais ni un bon, ni un vrai opposant.

J’ai décidé de faire la politique autrement et je m’en suis donné les moyens.

J’ai décidé d’être dans une opposition constructive. Je vaincrai le système Biya à ma manière et non sous les somations et les huées de personnes sans engagement politique. J’ai décidé de faire de la politique autrement, notamment en expliquant jour après jour à mes concitoyens les concepts que des individus incultes galvaudent sans vergogne. Car si j’ai bien compris les perturbateurs des rues genevoises seraient des révolutionnaires, une brigade qui aurait décidé de chasser celui qui est à la tête de l'Etat du Cameroun, en vandalisant et en pillant les ambassades, en perturbant les concerts de braves artistes hors du Cameroun. Quand je vois ces gens grimés en mauvais comédiens, comme des enfants imitant les anciens black panthers ou les guérilleros, dans leur tenues de combat de cours de récréation, je me dis que la simple charité m’oblige à leur apporter une ou deux mises au point.

Si j’ai décidé de faire la politique autrement, c’est aussi en usant abondamment de pédagogie. Les révolutions ne se font pas à l’étranger mais dans le pays à conquérir. Ces gens peuvent venir au Cameroun, camper à Etoudi ou à Nvomeka. Ils auront cent fois plus de chance de débusquer Mr Biya.

Faites donc foule et agissez comme il le faut, car l'agitation sommaire ne porte pas fruit. Les révolutions ne se font pas à l’étranger mais dans le pays que l’on compte délivrer et conquérir.

Prenons l’une des révolutions les plus réussies du 20ème siècle. Fidel Castro, Che Guevara et leurs compagnons ne sont pas allés traquer Fulgencio Batista aux Etats Unis. Ils sont entrés dans le maquis chez eux et ont fini par renverser le régime dictatorial. Plus prêt de nous, les guerres d’indépendances se sont passés dans les pays africains et jamais à l’étranger.

Rien de plus lâche et de plus veule que de se cacher à l’étranger ou derrière des pseudonymes internautiques pour faire la révolution. Tout ce que l’on réussit, c’est salir l’image de son pays. Et de ceux qu’on prétend soutenir. J’ai décidé de faire de la politique autrement, sans haine ni passion destructive, ma seule passion allant à l’amour de mon pays et à la recherche de son développement.

Avec la non violence, Mandela, Gandhi, Martin Luther King l’ont emporté sur des puissances que l’on aurait crues insubmersibles. Je sais que l’on peut recourir à la violence quand c’est indispensable. J’ai une admiration sans borne pour Fidel Castro, Amilcar Cabral, Samora Machel et tous les autres combattants qui se sont battus pour libérer les peuples du joug de l’impérialisme.

J’attends que tous mes homologues des autres partis, notamment ceux que ces personnages de cirque déshonorent en brandissant leurs portraits, condamnent sans aucune réserve, ces bandes qui hurlent dans les réseaux sociaux et les rues des capitales européennes.

Si mes propos à la suite de l’interview à la télévision les ont choqués, je m’en félicite et considère cela comme un compliment. J’espère aussi que leurs éructations sont comme des soubresauts de la fin de leurs simagrées puérils. J’espère que cette fois-ci j’ai été bien clair et qu’ils savent désormais ce que je pense d’eux et le seul conseil que je peux leur donner : soit ils viennent combattre leur ennemi à l’intérieur de leur pays, soit ils se taisent et cessent de traîner l’image de notre pays dans la boue.

 

Serge Espoir MATOMBA