Le roi des Bamendjou est très inquiet de l’enlisement de la crise meurtrière qui fragilise depuis trois les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-ouest.
Le gardien de la tradition dans une sortie ce matin sur les réseaux sociaux, dit avoir tiré la sonnette d’alarme depuis 2008, en envoyant une lettre au président Paul Biya pour lui signifier sa préoccupation sur les crises que devraient traverser le Cameroun dans les 10 prochaines années.
«La copie de cette lettre est toujours disponible et je ne sais pas si le concerné l'avait reçu », se demande-t-il. «Aujourd'hui, on passe par des moyens cosmétiques pour résoudre un problème essentiellement structurel qui pouvait être évité », ajoute-il. Avant de conclure : « Depuis 1958, j'ai répété les mêmes choses, l'histoire me donne enfin raison…On a tout construit, sauf une nation ».
Agé de 82 ans, le doyen des chefs traditionnels de la région de l’Ouest a souvent eu des positions dissidentes vis-à-vis du pouvoir en place. Il ne répondra par exemple pas à l’appel au rassemblement lancé à Bafoussam ce samedi 20 juillet 2019, par le sultan Ibrahim Mbombo Njoya, sénateur et chef de la délégation permanente du RDPC pour la région de l'Ouest.
