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Cameroun : Discours de fin d’année : Paul Biya s’attaque implicitement à Maurice Kamto

S;E Paul Biya

Comme de tradition, le Chef de l’Etat Paul Biya s’est adressé ce 31 décembre à la Nation, dans un discours radio-télévisé d’une quinzaine de minutes. Un rendez-vous devenu un rituel.

Evidemment, les grandes lignes de cette adresse de Paul Biya à la Nation sont restées les mêmes. Retracer l’actualité nationale en insistant sur le bilan de l’année écoulée. Annoncer les perspectives pour l’année qui démarre.

Le président Biya a fait écho de la crise meurtrière des régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest, les prochaines élections locales, il a par ailleurs évoqué (implicitement) la crise post électorales, non sans passer un message à ceux qui continuent de contester les résultat de la dernière élection présidentielle

Extrait

Lorsque les conditions ont été réunies et que nous avons, ensemble, jeté les bases de la démocratie dans notre pays, je n’ignorais pas que le chemin serait semé d’obstacles. Ce fut effectivement le cas, mais nous avons réalisé des progrès remarquables. Malheureusement, une minorité, au Cameroun comme dans la diaspora, paraît avoir oublié les règles qui gouvernent la vie démocratique.

Est-il nécessaire de rappeler qu’une démocratie a pour seul arbitre le peuple souverain ? Lorsque celui-ci s’est prononcé à travers des élections libres et transparentes, et que les résultats sont proclamés après l’examen d’éventuels recours, ces résultats doivent être respectés et acceptés par tous. Ce ne sont ni les réseaux sociaux, ni tel ou tel organe de presse qui peuvent changer les résultats d’une élection, encore moins les manifestations illégales, les violences et les attaques personnelles ou haineuses. Qu’on se rappelle que j’avais dit en son temps : « Débattons, ne nous battons pas. » Ainsi se comportent les citoyens d’un pays démocratique. Si l’on veut participer à la vie démocratique de son pays, il faut en respecter les règles et militer dans les partis politiques dont l’activité s’exerce dans le cadre du respect de la loi. Il sera loisible de le vérifier lors des prochaines élections municipales et législatives du 09 février 2020.

Des dispositions sécuritaires ont été prises pour que, sur toute l’étendue du territoire, tous nos concitoyens puissent exercer leur droit de vote. Si cela s’avère nécessaire, elles seront davantage renforcées. J’exhorte donc tous les Camerounais inscrits sur les listes électorales à aller voter, en ayant conscience qu’ils éliront des femmes et des hommes qui traduiront dans les faits les réformes voulues par le peuple camerounais, notamment l’accélération de la mise en œuvre de la décentralisation. S’agissant du comportement excessif de certains de nos compatriotes de la diaspora – qu’ils soient ou qu’ils ne soient plus Camerounais – je pense qu’ils devraient, par patriotisme, s’abstenir de propos négatifs à l’égard de leur pays d’origine. On doit toujours respecter sa patrie, ses institutions et ceux qui les incarnent. Mes chers compatriotes, Faisons ensemble du Cameroun une terre de grandes opportunités de développement économique et social, dans la paix et l’unité. Bonne et heureuse Année 2020 à toutes et à tous.

Vive la République !

Vive le Cameroun !

Yaoundé, le 31 décembre 2019