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Cameroun : Dans Jeune Afrique, l’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi s’attaque violemment au président Paul Biya

Elle s’offusque pour la longévité au pouvoir du président Camerounais Paul Biya.

Chimamanda Ngozi Adichie a une dent très dure contre Paul Biya et tout son régime. L’écrivaine vient d’accorder une interview à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique du 2 février 2020. Elle évoque ici la crise meurtrière des régions du Nord-Ouest et Sud-ouest, et fustige par ailleurs la longévité du président Paul au pouvoir depuis 1982.

A la question de Jeune Afrique de savoir pourquoi la romancière a publié il y a quelques mois dans le célèbre journal américain le New York Times, « une tribune au vitriol sur la crise anglophone au Cameroun ».Chimamanda Ngozi Adichie explique: « j’ai un ami proche qui vit en région anglophone. J’avais été très inquiète de ne pouvoir le joindre après la longue coupure d’internet, des images du conflit me parvenaient et, bien sûr, je lisais les journaux et j’enrageais de voir tant d’abus de pouvoir. Le cas du Cameroun m’a brisé le cœur et je voulais que les Américains sachent ce qui s’y passe ».

Par la suite, l’écrivaine nigériane de 43 ans  tire à boulet rouge sur le locataire du Palais d’Etoudi « Je ne comprends pas qu’il soit toujours président. Il est au pouvoir quasiment depuis ma naissance. C’est ridicule. Pourquoi les Camerounais acceptent-ils cela? Si au moins le pays était stable, bien gouverné, avec des régions égales les unes par rapport aux autres et un faible taux de chômage, si au moins c’était un pays où règne l’ordre public et où sont assurées une santé et une éducation de qualité… Mais ce n’est pas le cas ».

Relancée sur la crise anglophone, Chimamanda Ngozi Adichie dénonce l’attitude complice de la France « Cela me contrarie que les États-Unis donnent de la voix bien plus que la France, laquelle ne peut ignorer ce qui se passe réellement. Mais c’est dans l’ordre des choses, après tout: Paris a une longue tradition de soutien aux dictateurs en Afrique francophone ». Selon elle, le responsable n’est personne d’autre que Paul Biya « Mais aurait-il tenu aussi longtemps s’il n’était pas soutenu par la France? », se questionne-t-elle.