La fondation Ayah avait porté plainte contre Ernest Obama et les autres pour « diffamation » et « propagation de fausses nouvelles. Mais, l’on apprend que ladite plainte n’a jamais prospéré.
Ayah Ayah Abine, président de la fondation qui porte son nom, avait saisi en decembre dernier le Tribunal de Première instance de Yaoundé, contre M. Ernest Obama et Vision4 TV, Dr Success Nkongho, M. Frankline Njume, la plateforme de médias sociaux Ma kontri Pipo Dem' et le journal l'Anecdote, pour entre autres « diffamation », « chantage », « propagation de fausses nouvelles ».
Le fils de Paul Ayah Abine, juge à la retraite, et ancien avocat général près la Cour suprême, reprochait à ces personnes et structures citées plus hauts, d’avoir accusé sa fondation d'acheter les armes pour les acheminer aux sécessionnistes anglophones, luttant pour la partition le pays. Aucune de ces personnes n’a jamais été convoquée. « La plainte qu'on avait déposé contre eux a disparu, parce que jusqu'ici pas de suite. Le dossier n'a même pas été traité. Mais la leur contre nous est déjà en cours », renseigne Ayah Ayah Abine, il revenait ainsi du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED), où il a été auditionné hier pendant près de 4 heures de temps sur le prétendu « financement du terrorisme ».
"J'ai reçu un appel téléphonique hier (19 février 2020 Ndlr) aux alentours de 16 heures, d'une dame qui travaille dans cette institution. Elle me demandait de me présenter au SED, pour une affaire me concernant. J'ai essayé de savoir de quoi il s'agissait et d'être servi formellement d'une convocation pour que je me déplace. Mais la dame a insisté qu'il faut absolument que je vienne. En bon juriste, il fallait absolument une convocation. Mais en bon citoyen pour être courtois, j'ai préféré y aller sans convocation. Quand je suis arrivé là-bas, on m'a dit qu'il y a une affaire me concernant. Précisément que je finance le terrorisme. Et que la plainte a été déposé par ceux contre qui j'avais déposé une plainte il y a de cela 2 mois pour diffamation Après 4 heures, on m'a relâché. Et on m' à demandé de revenir demain (21 février 2020) à 10h pour le début des interrogations. Demain j'y serai en bon citoyen, même sans convocation. Et j'irai surtout parce que celui qui ne se reproche de rien ne craint rien. Bien que la justice est ce qu'elle est dans notre pays, j'irai pour répondre à toutes les questions avec mes avocats », a-t-il raconté à nos confrères de la chaine Canal 2 International
