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Cameroun-Pressions du ministre Atanga Nji : Cédrick Noufele et Serges Alain Ottou ne sont pas suspendus des antennes

Séverin Tchounkeu, PDG de la chaîne de télévision Equinoxe,

Les deux journalistes bénéficient des congés techniques, apprend 237actu.com.

Les téléspectateurs d’Equinoxe Télévision sont orphelins de Cédrick Noufele et Serges Alain Ottou. Les deux présentateurs vedettes des émissions à très forte audience « Equinoxe Soir » et «Droit de réponse » sont absents aux antennes depuis plusieurs semaines.

Il se murmure que ces deux journalistes d’Equinoxe TV auraient maille à partir avec les autorités de Yaoundé, particulièrement le ministre Paul Atanga Nji, du fait d’avoir pour l’un donné la parole à Calibri Calibro, lors d'une édition de l’émission « Équinoxe Soir » et pour l'autre d'avoir repris le rapport de Human rights Watch sur le massacre de Ngarbuh par l'armée, contredisant ainsi les autorités camerounaises.

Verdict : FAUX

De sources internes, Cédrick Noufele et Serges Alain Ottou sont en « congés techniques ». Rien à voir avec cette information qui circule sur les réseaux sociaux, comme quoi sous ordres du ministre Paul Atanga Nji, il a été demandé leur mise à l'écart. « Ils viennent de temps en temps à leurs bureaux bien qu'ils ne passent plus pour le moment aux antennes », confie le lanceur d’alertes Boris Bertolt. « De source bien introduite, Les responsables d’Equinoxe indiquent qu’ils seront très bientôt de retour aux antennes, en soulignant que cela leur permet également de tester d’autres talents au sein de la chaîne », ajoute-t-il.

Par ailleurs, la commission d’enquête mise sur pied par le Président de la République au lendemain de la tuerie de Ngarbuh dans la Région du Nord-Ouest, le 14 février 2020, a publié son rapport ce mardi 21 avril 2020.

Comme l’avait soutenu l’Eglise catholique, la société civile et l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW), la responsabilité des hommes en tenues est clairement établie dans le rapport. Contredisant ainsi le porte-parole de l’armée Cyrille Atonfack, et le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, qui affirmaient que l’armée n’était en rien coupable d’un «massacre » de Ngarbuh.

L’on se rappelle encore, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atangta Ni était monté au créneau lors d’une conférence de presse, pour accuser certains médias, parmi lesquels Equinoxe TV, d’être dans une « démarche conspirationniste » contre l’armée, en les assimilant à Radio Mille collines.

Bien plus, le super chef de terre avait accusé ces médias et les ONG telles que le Redhac, Human right watch et Amnesty international, d’avoir reçu 5 milliards de FCFA pour produire des faux rapports sur le Cameroun.

Aujourd’hui les voix se lèvent, le ministre de l’Administration Territoriale est invité à revenir sur ses déclarations pour faire amende honorable.