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Cameroun-Mort suspecte du journaliste Samuel Wazizi et silence surprenant du gouvernement : Kah Walla « achète » le problème

Kah Walla, dans une déclaration conjointement signée avec  l’UPC MANIDEM, le Popular Action Party (PAP) et le Mouvement Populaire pour la Prospérité du Peuple (MP3) a appelé le gouvernement à sortir de son silence pour donner les informations sur la mort suspecte du journaliste Samuel Wazizi. Certaines sources  font état de ce que l’armée l’a tué en détention. Arrêté il y a environ un an pour avoir prétendument soutenu des séparatistes anglophones, Wazizi n'a pas été revu en public depuis.

 

Voici la declaration de Kah Walla et les autres

 

Stand Up For Cameroon demande justice pour Samuel Wazizi. Le gouvernement camerounais doit fournir :

• Une explication de ce dont il était accusé et des raisons de son arrestation.
• Une description de ce qui s'est passé au moment de l'arrestation.
• Une explication du moment, du lieu et de la raison pour laquelle il a été blessé et finalement tué.
• Les noms des personnes responsables de sa mort, y compris celles qui ont ordonné son arrestation et sa détention.
• Une feuille de route sur la manière dont la justice sera rendue à Samuel Wazizi.
Comme Samuel Wazizi, des milliers de Camerounais sont actuellement détenus arbitrairement et illégalement. Entre la maladie COVID-19 et la torture souvent pratiquée en détention, leur vie est constamment en danger.

C'est notamment le cas :
• Les personnes arrêtées illégalement dans le cadre de la lutte contre Boko Haram dont plusieurs dizaines restent en prison. Les plus emblématiques sont : Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor, Azah Levis Gob condamnés à 10 ans de prison pour une blague qu'ils ont envoyée alors qu'ils étaient élèves.
• Les activistes de la crise anglophone, dont beaucoup ont été arrêtés alors que toutes les manifestations étaient non violentes. Des centaines d'entre eux sont toujours emprisonnés dans tout le Cameroun. Les plus emblématiques sont : Tsi Conrad, Bibixy Mancho, Terrence Penn et Ngalim Felix.
• Les membres du Mouvement de la Renaissance du Cameroun pour les protestations menées à la suite de l’élection présidentielle de 2018. Il est incompréhensible que de nombreux membres du MRC restent en prison alors que leurs collègues ont été libérés pour les mêmes protestations. Le plus emblématique est Mamadou Mota.
De même que Samuel Wazizi a fait l'objet d'une arrestation illégale et d'une violation de ses droits fondamentaux qui ont finalement conduit à sa mort, les centaines de personnes mentionnées ici font l'objet d'une arrestation et d'une détention illégale, d'une violation de leurs droits les plus fondamentaux et d'une mise en danger incontestable de leur vie.

Stand Up For Cameroon appelle tous les Camerounais, vivant au pays et à l'étranger, à soutenir les actions de protestation menées par les journalistes pour défendre leur collègue.

Stand Up For Cameroon demande à tous les Camerounais de se joindre à nous pour un "Friday In Black" spécial le 5 juin 2020 en l'honneur de Samuel Wazizi, Ivo Fomusoh, Tsi Conrad, Bibixy Mancho, Mamadou Mota et des milliers d'autres personnes arrêtées illégalement.

Nous ne devons pas oublier, nous ne devons pas lâcher prise, nous devons continuer à nous mobiliser, à protester et à lutter jusqu'à ce que chaque Camerounais soit libéré du régime Biya et jusqu'à ce que nous parvenions à la transition politique.

Ont signés cette déclaration:
• Kah Walla, Présidente du Cameroon People’s Party (CPP).
• Albert Moutoudou, Président de l’UPC MANIDEM
• Njang Denis, Président du Popular Action Party (PAP)
• Hiram Iyodi, Secrétaire Exécutif du Mouvement Populaire pour la Prospérité du Peuple (MP3)