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Cameroun-Réaménagement ministériel : L’Adamaoua estime être le parent pauvre sous le Renouveau

S E Paul Biya

Avec seulement trois ministres, cette région s'indigne d'être la moins représentée au gouvernement.

A peine les ministres nouvellement promus sont installés que des voix dissonantes surgissent déjà çà et là. C’est le cas dans la région de l’Adamaoua considérée à raison comme la moins représentée au gouvernement. Trois ministres au total. Le ministre délégué à la présidence de la République, chargé des Marchés publics, Abba Sadou ; le ministre délégué auprès du ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, Nana Aboubakar Djalloh et le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Forêts et de la Faune, Koulssoumi Alhadji née Boukar représentent la région Château d’eau du Cameroun dans l’équipe Yang IV.

Une portion congrue. La dernière même, loin derrière l’Ouest (sept ministres), le Sud-Ouest (quatre ministres), l’Est (cinq ministres) … Un traitement qui ne manque pas de susciter des récriminations de la part des populations qui estiment à juste titre être délaissées à ce niveau hautement stratégique de la Marche du pays. « Il y a la quantité et la qualité. Trois ministres seulement, et après quels ministres ?

Un ministre plus ou moins en plein exercice, un ministre délégué et un secrétaire d’Etat pour toute une région ! Voyez vous-même, on a fait quoi à Paul Biya ? », se lamente un membre du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Il prédit - déjà - en cette année électorale, des situations difficiles en perspective. Et ce n’est pas tout. Globalement, l’Adamaoua estime être le parent pauvre sous le Renouveau. Un seul secrétaire général de ministère, celui du ministère des Forêts et de la Faune et un seul directeur général, celui de la Société de développement et d’exploitation des productions animales (Sodepa).

« Nous avons déjà crié sur tous les toits, mais personne ne nous écoute. Comment peut-on maltraiter une région de la sorte ? Qu’on nous respecte quand même un peu, nous aussi », avoue dépité, Mohamadou, diplômé au chômage à Ngaoundéré. « Si nous n’avons pas une élite bien installée au sommet de la pyramide de l’Etat, comment aurions-nous un espace dans ce pays ? Qui va nous recruter ? », s’indigne-t-il.

Tous les départements ne sont cependant pas logés à la même enseigne chez le chef de l’Etat. Le Mayo-Banyo qui a longtemps compté parmi ses fils le doyen du gouvernement en la personne de Hamadjoda Adjoudi, a toujours été dans les bonnes grâces de Paul Biya. La preuve, Abba Sadou, unique ministre détenteur d’un portefeuille en est originaire. Ce n’est pas le cas du Djerem et du Mbéré. Depuis l'avènement de Paul Biya, aucun ressortissant de ces unités administratives n’a été appelé dans un quelconque gouvernement du chef de l’Etat. « Nous sommes les martyrs du Renouveau », affirme un conseiller municipal de la commune de Meiganga. Et de conclure : « Dans toutes les familles, il y a toujours un enfant délaissé malgré tous ses efforts. Et sous le Renouveau, cet enfant c’est le Mberé ».

 

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