×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Cameroun-Documents confidentiels de l’État sur les réseaux sociaux : Le premier ministre Philémon Yang rappelle ses collaborateurs à l’ordre.

Philémon Yang

C’est le 29 mars 2018 que le premier ministre Philémon Yang a adressé une circulaire aux responsables des collectivités territoriales décentralisées et aux directeurs généraux des institutions et entreprises publiques.

Dans cette circulaire, le chef du gouvernement a révélé qu’au mépris des règles en vigueur, les documents et informations confidentielles des institutions gouvernementales et des entreprises étaient régulièrement divulgués à un public non autorisé. Il a ajouté qu’en raison de la vulgarisation sur Internet et les nouveaux outils de communication électronique, la diffusion de ces informations a été accentuée

Ci-dessous l’intégralité de la circulaire du premier ministre

Au vice premier ministre, aux ministres d’Etat, aux ministres, aux ministres délégués, aux secrétaires d’Etat, aux chefs de missions diplomatiques, aux chefs de circonscriptions administratives, aux chefs des exécutifs des collectivités territoriales décentralisées et aux directeurs généraux des établissements et entreprises publiques, le Premier ministre, chef du gouvernement écrit :

Il m’a été donné de constater qu’au mépris des lois et règlements en vigueur, les documents et informations confidentielles des institutions de l’Etat et des organismes des secteurs publics, sont régulièrement divulgués au près d’un public non autorisé,

Ce phénomène prend de l’ampleur à la faveur de la vulgarisation d’internet et de ses dérivés et de l’apparition de nouveaux outils de la communication électronique, qui accentuent la propagation des informations.

C’est ainsi que l’on observe la diffusion récurrente, notamment sur les réseaux sociaux, ou d’autres moyens de communication de masse, des documents présentant un caractère sensible et souvent revêtu de la mention confidentielle, secret ou très secret selon le cas.

Il en est également de la diffusion des informations relatives aux opérations menées dans le domaine de la sécurité et de la défense, et aux procédures pendantes devant les juridictions. Au-delà du fait que ces pratiques répréhensibles sont de natures à compromettre l’efficacité de l’action publique, elle constitue également des atteintes graves à la sûreté de l’Etat de plus en plus en proie à des menaces sécuritaires multiformes.

Aussi, afin de mettre un terme à cette situation, et en attendant la finalisation des plates formes et chartes de gestion des données de l’Etat, le premier ministre demande de dorénavant :

Premièrement, aux destinataires de cette circulaire, de s’assurer mieux que par le passé, du respect de l’obligation de discrétion professionnelle, incombant aux agents publics placés sous leurs responsabilités tel que consacré par le statut général de la Fonction publique.

Deuxièmement, de veiller au respect scrupuleux des textes en vigueur en matière de gestion des documents confidentiels de l’Etat, en particulier des dispositions de l’instruction numéro 13 du 06 août 1968, sur la protection du secret en ce qui concerne notamment la manipulation, la détention ou la diffusion et la conservation des documents secrets, informations à caractère secret ou confidentiel.

Troisièmement, traduire systématiquement devant les instances disciplinaires compétentes, les agents publics présumés coupables de violation de l’obligation de discrétion professionnelle.

Quatrièmement, de n’affecter à la chaine de gestion du courrier de leurs services, que des personnes justifiant d’une probité indiscutable.

Et cinquièmement, de mettre en place en liaison avec les organismes publics compétents, à l’instar de l’agence national de technologie et de l’information (Antic), et du centre national de développement de l’informatique (Cenadi), des canaux de communication électroniques sécurisés, pour les transactions électroniques de l’administration