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Cameroun-Crise anglophone : Le gouvernement pointe du doigt l’Afrique du Sud comme étant des bases arrière des « indépendantistes ».

Issa Tchiroma Bakary

Le sujet était au centre d’une audience ce 17 mai entre le ministre de la Communication et le Haut-commissaire d’Afrique du Sud au Cameroun.

Le ministre de la Communication a reçu en audience ce jeudi 17 mai 2018 le Haut-commissaire d’Afrique du Sud au Cameroun, en présence du ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng et du DG de la Cameroon Telecommunications (Camtel), David Nkoto Emane. À l’ordre du jour de la rencontre entre Issa Tchiroma Bakary et Mgomosto Ruth Magau, la présence présumée d’une antenne de terroristes « ambazoniens » en Afrique du Sud.

D’après le Mincom, «les sécessionnistes répandent à travers leur télévision, leur radio et Internet, des contre-vérités, des mensonges. Avec pour but d’intoxiquer et de désinformer les populations dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, par leurs discours haineux. A partir de l’exploitation que les services spécialisés font, ainsi que des éléments techniques à notre disposition, il est apparu que ces sécessionnistes émettraient à partir d’un pays qui se trouve être un pays ami. Toute chose que le Cameroun ne saurait accepter. Nous avons donc reçu le Haut-commissaire d’Afrique du Sud pour lui faire part de nos inquiétudes», indique le ministre Issa Tchiroma Bakary. Et «le pays ami» en question est bien l’Afrique du Sud.

Le Cameroun souhaite donc que Pretoria prenne les mesures qui s’imposent en vue d’interrompre leurs émissions à partir de son territoire. Et à en croire le Mincom, la diplomate sud-africaine s’est montrée réceptive. «Le Haut-commissaire a demandé à avoir toutes les données qui permettront de prendre des mesures nécessaires. Comme elle a si bien dit, l’Afrique du Sud ne se permettrait pas d’être une base de déstabilisation d’un pays ami comme le Cameroun. Elle a pris l’engagement de saisir son pays dès lors que des informations fiables seront mises à sa disposition», assure Issa Tchiroma Bakary.

L’Afrique du Sud n’est pas le seul pays soupçonné d’abriter des sécessionnistes du Cameroun. Lors d’une cérémonie de remise de deux aéronefs à l’armée camerounaise par l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, le ministre en charge de la Défense, se saisissant de la condamnation des «discours haineux » et des «appels à la violence d’une très petite minorité de personnes nées au Cameroun et vivant aux États-Unis» par le diplomate américain, a indiqué que «le gouvernement camerounais se réjouit de votre condamnation publique en direction de l’opinion nationale et internationale, des activistes dont les donneurs d’ordre du mouvement sécessionniste auquel notre pays fait face en ce moment, sont tapis à l’étranger, en Amérique et en Europe, où ils procèdent à des levées de fonds pour venir porter la déstabilisation au Cameroun». «Nous comptons sur la coopération active de nos amis pour que leurs pays ne servent pas de bases de conception, d’endoctrinement, de collecte de fonds, pour venir déstabiliser le Cameroun», a-t-il ajouté. C’est en effet dans les moments difficiles qu’onreconnait ses vrais amis.

 

Cameroon-report.com/237actu.com