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Cameroun-Présidentielle 2018 : Washington demande à Paul Biya de quitter le pouvoir et d’entrer dans l’histoire.

S E Paul Biya

« Entrer dans l’histoire comme George Washington et Nelson Mandela ». L’ambassadeur américain au Cameroun l’a fait savoir à travers un communiqué du 18 mai 2018, quelques heures seulement après avoir été reçu par le président Paul Biya.

Voilà donc une autre déclaration qui ne va être le goût du pouvoir central de Yaoundé. Washington confirme ainsi que l’intérêt de l’administration Trump est grand sur la question d’une éventuelle candidature de Paul Biya (36 ans au pouvoir) pour la présidentielle d’octobre prochain.

Même si le président Biya n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature pour cette présidentielle, des indiscrétions laissent croire qu'il pourrait être candidat à sa propre succession. Plusieurs voix au sein de l’entourage du chef de l’Etat se sont déjà élevées pour exiger une fois de plus la candidature de l'homme du 06 novembre 1982

Le président Biya s’était quelques heures plutôt réjouit de la lettre de félicitation que lui a adressé le président des États-Unis à l’occasion de la célébration de 46e édition de la fête nationale de l’unité

« Aujourd'hui, j'ai reçu une lettre de félicitations du président des États-Unis, Donald Trump, à l'occasion des 46e célébrations de la Journée nationale du Cameroun. C'était lors d'une audience avec l'ambassadeur Peter Henry Barlerin », écrivait-il sur twitter

Dans ce même communiqué, Peter Henry Berlerin évoque la crise anglophone et accuse l’armée camerounaise de commettre des « exactions ciblées » contre les populations des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Le diplomate américain parle des « détentions sans soutien juridique », des « incendies » et des « pillages des villages »

L’ambassadeur condamne également les meurtres des fonctionnaires et des gendarmes perpétrés par des séparatistes.

Il faut le dire. C'est la première fois qu'une chancellerie occidentale indique ouvertement que des exactions ont été commises par un camp ou l'autre, dans ce conflit de basse intensité qui oppose depuis fin 2017 l'armée camerounaise à des sécessionnistes armés réclamant l'indépendance des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.