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Cameroun-Crise anglophone: le CNC en appelle à la responsabilité des médias

Peter Essoka, Président Conseil National de la Communication (CNC)

Peter Essoka, le président du Conseil national de la communication (CNC) rappelle les médias à l’ordre.

Dans un communiqué publié le 17 mai, il constate, avec regret que, dans leurs productions médiatiques, notamment sur la crise en cours dans les régions anglophones (Nord-ouest et Sud-ouest), certains médias, en violation des règles d’éthique et de déontologie, ont choisi « d’inciter l’opinion à la violence et à la haine ». 

De telles pratiques non professionnelles, aux dires de Peter Essoka, "exacerbent les tensions déjà existantes sur nos chères valeurs nationales d’unité, d’intégration et de paix sociale en mettant ainsi en péril notre poursuite collective des nobles idéaux du pluralisme, de démocratie, du multiculturalisme."

Le président du CNC exhorte les organes de presse et les journalistes à faire preuve de plus de responsabilité dans l’exercice de leur profession. Il leur demande de conformer leurs productions médiatiques à la réglementation en vigueur en matière de communication sociale.

Pour rappel, le Cameroun connaît de vives tensions dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest depuis fin 2016. Au début des révulsions, des avocats et certains enseignants dénonçaient la « francophonisation » du système judiciaire et scolaire anglophone.

Plus tard, ces revendications corporatistes ont été récupérées par des mouvements sécessionnistes qui sèment la terreur et défient l’autorité de l’Etat. Ce qui a provoqué un état d’urgence qui ne dit pas son nom dans ces zones.

De violents affrontements ont souvent eu lieu, provoquant plusieurs morts et des déplacés. De 7 204 réfugiés camerounais en décembre 2017, le HCR dénombre désormais 10 000 personnes fuyant les violences dans les zones anglophones du Cameroun vers le Nigeria voisin.