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Cameroun - Politique: Le discours politique du président national du MRC pris en otage par le bashing idéologico-intellectuel

La tenue du dernier meeting du MRC le 02 Juin 2018 dans le chef-lieu du département des Hauts-Plateaux déferle la chronique dans les médias ordinaires et les masses médias cybernétiques.

Cette démonstration de force a été marquée par une grande effervescence populaire et surtout le soutien de l’homme politique Albert DZONGANG au parti de la Renaissance que d’autres ont qualifié d’un "Grognard"; un terme péjoratif qui renvoie à un vieux soldat de la garde impériale qui en panne sèche politique.

Le Président du MRC comme à l’accoutumée a prononcé un discours mesuré et mémorable dans un contexte bien précis qui fait l’objet de plusieurs interprétations fâcheuses et erronées chez certains apprentis manipulateurs et vecteurs des ‘’fake news’’. Faudrait-il rappeler que ces fanfarons sont en quête de populisme et de visibilité sans un véritable fond de commerce politique. Sans toutefois vouloir endosser la posture d’un sémioticien du politique à la dimension du Dr Charles Sylvestre ATEBA EYENE de regretté mémoire ou encore d’un linguiste chevronné, il parait judicieux d’apporter quelques clarifications de ces transformations "hétérodoxiques" de cette célèbre phrase sortie de son contexte et de son sens pour faire de l’avocat international un chantre de la haine tribale et du repli identitaire attribuée au Leader du MRC. Ces explications vont aller complètement en déphasage avec ce désir fantasmagorique de certains intellectuels (s’ils en sont vraiment) zélotes de vouloir à tous les prix coller l’étiquette ethnofasciste au Président du parti de la Renaissance. Cet exercice a pour objectif d’éviter que les camerounais ne soient embarqués dans ‘’une errance volubile sans fin pour l’impuissance garantie sur le plan l’action et de l’installation à perpétuité’’ dans leurs subconscients cette haine dévouée envers le Professeur KAMTO.

À priori, posons les fondements de l’analyse avec ces trois aphorismes!

"Chaque texte n’a de sens que dans son contexte’’ et ‘’Sortir ce texte dans son contexte n’est qu’un prétexte pour en faire un paratexte et un intertexte’’. ‘’Toute interprétation n’est que trahison des propos originaux".

S’il faut revenir sur le discours de Samedi dernier à Baham, le Professeur KAMTO en s’exprimant à sa langue maternelle qui est le "Homalaa" disait au public venu nombreux que "le MRC avait gagné les élections de 2013 avec une large majorité dans la circonscription électorale du département des Hauts-Plateaux. Mais sa victoire avait été voléepar l'adversaire avecfalsification des procès-verbaux. Il continua en disant ceci "On ne peut pas amasser et quelqu’un d’autre vient arracher"… "On ne peut pas tontiner tous les jours et ce sont les autres qui bouchent". 

Avant de passer au décryptage du discours de Baham, il faut rappeler que le Cameroun bouillonne ce dernier temps dans les réseaux sociaux avec les débats sur le tribalisme à un moment où l’alternance à la tête de l’État est au cœur des préoccupations de la vie politique. Le RDPC qui est au pouvoir depuis des années s’est efforcé à écraser tous les partis politiques constituant une menace dans les batailles électorales. C’est ainsi que diverses stratégies contraignantes ont été développées et utilisées pour annihiler les actions des entrepreneurs politiques issus de l’opposition. Parmi ces stratégies, l’argument tribal ne cesse de revenir et s’avère efficace. L’étiquette tribale a été utilisée comme arme fatale pour décrédibiliser et détruire certaines formations politiques comme l’UDC du Dr Adamou NDAM NJOYA, le SDF de John FRU NDI, l’UPC qu’on a taxé du parti des Bassa et des Bamiléké à un moment de son histoire. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun n’est pas en reste. Ce parti politique depuis sa création en 2012 fait l’objet de plusieurs attaques malsaines et d’étiquetagesd’ordre communautariste, ethnofasciste. Pour vulgariser cette stratégie de déstabilisation, un vocabulaire agressif s’est développé dans l’espace médiatique. C’est ainsi que des termes belliqueux et dépréciatifs comme "secte bahamique", "parti tontine", "parti ethnofasciste", "meute tribale", "parti bamilécon", "meute grégaire", "cyber-milicien", "ethnofanatisme", "ethnicisme explosif" ont été créés pour qualifier ce parti et ses membres.

Comme riposte stratégique contre ces effractions incestueuses et moribondes, les militants du MRC se sont réappropriés de cet idiome pour répondre subtilement à ces provocateurs saugrenus dépourvus de toute idée de vivre ensemble. C’est sans doute la raison pour laquelle d’aucuns ont soutenus que le parti de la Renaissance est "une tontine nationale" qui accepte toutes les composantes sociologiques du Cameroun, unetontine où chacun trouve son compte. Une tontine multi-ethnique où chaque camerounais est appelé à bénéficier à son tour. Une tontine qui est prête à soutenir tous les camerounais en détresse depuis 36 ans. Une tontine qui ne profite pas seulement à une petite minorité de personnes qui constitue la classe dirigeante, mais à l’ensemble des couches sociales qui constituent la nation camerounaise. 

Un parallélisme rationnel et raisonné de cette stratégie de défense cadre avec le Social Libéralisme, qui est l’idéologie du parti de l’espoir. S’il faut le rappeler, l’idéologie du MRC place l’homme au centre du développement socio-économique, en lui aménageant un cadre favorable pour son épanouissement afin qu’il soit capable de créer la richesse destinée à sa consommation et une répartition équitable dans la société. En d’autres termes, "il s’agit de mettre l’homme comme un être social qui doit travailler dure pour que l’ensemble de la société se porte mieux".

En décryptant le discours à polémique prononcé par le Président National du MRC dans son département d’origine, on se rend compte qu’il a voulu tout simplement dire aux Camerounais de Baham la nécessité d’un changement dans la paix et par la force des urnes à la tête de l’État qui n’est la propriété de personne et que le Cameroun est une République c’est-à-dire la propriété de tous les camerounais. Le Professeur KAMTO dans cette allocution a dit aux habitants du département des Hauts-Plateaux qu’ils ont exprimé leurs votes dans les urnesen 2013 et n’ont pas profité de la victoire parce que les procès-verbaux ont été falsifiés. Par conséquent, d’autres ont bénéficié de cette victoirepar la tricherie.Par ces phrases, le Président du MRC voulait dire qu’il est inadmissible que les camerounais payent les impôts, les taxes, et ne reçoivent rien en retour en terme d’amélioration des conditions de vie. Dans le même ordre d’idée, le Président du MRC voulait manifester son ras-le-bol face à l’injustice qui caractérise la répartition des biens de l’État, qui ne profitent qu’à une minorité de personne et la malgouvernance cynique qui caractérise le régime du renouveau. Par ces mots, le leader du MRC manifestait également son dégout de la gestion calamiteuse du régime Biya faisant savoir qu’il est inadmissible que le Cameroun soit immensément riche et que cette richesse profite seulement à une petite classe dirigeante.

C’est à partir de ce discours que sont nées ces polémiques inconsistantes qu’on pourrait appeler dans le cadre de cette analyse ‘’l’intertexte et le paratexte’’. Sans toutefois s’hasarder dans un débat étymologique ou épistémologique développé par Gérard GENETTE sur le mot paratexte, ces deux mots renvoient prosaïquementà l’ensemble des transformations subjectives et la lobotomisation d’un discours cohérent dans son contexte précis, en lui imputant toute sa substance grise. L’intertexte et le paratexte dans le discours du Président KAMTO se manifestent par des prises de positions radicales et veines de certaines personnes ; qui sont l’expression des règlements de compte personnels pour les uns (ils estiment que leurs ennemies idéologico-intellectuels ont manifesté une empathie envers le MRC) et le désir des autres pour la fragilisation de l’ancrage politique national du parti de la Renaissance. Pour ce fait, ces personnes dans leurs différentes manœuvres idéologiques qui a pour tête de proue ‘’le chantre de la tribalisation du débat politique et vecteur de l’ethnofascisme intelligent’’ dans leur paralogisme accentué utilisent ce qu’on pourrait appeler ici ‘’ La théoriede la rotation du pouvoir politique’’. Ils soutiennent dans cette théorie fameuse que ‘’Les Bamilékés estiment que leur tour de gouverner le Cameroun est arrivé. Ce peule soutient que le pouvoir doit être rotatif et le MRC est la seule voie ultime pour atteindre cet objectif. Puisque le premier président du Cameroun Ahmadou AHIDJO qui a fait 22 ans au pouvoir, fut originaire du Grand Nord (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord). Monsieur BIYA Paul, l’actuel Président de la République avec 36 ans de règne est Beti du Grand Sud (Sud, Centre, Est)’’. Quelle appréciation ethnoregionaliste, ethnofasciste pour l’unité nationale et le vivre ensemble qui sont devenus des slogans depuis le déclanchement de la crise anglophone. Ces propos ne sont que la logique du conservatisme du pouvoir qui anime l’oligarchie dirigeante, ayant pour but de préparer psychologiquement les camerounais à désavouer et répudier l’offre politique du MRC. Ces transpositions erronées des propos de Maurice KAMTO ne sont que la face cachée de l’iceberg de l’agenda politique de certains qui ont pour mission d’anéantir l’opposition et que le pouvoir demeure entre les mains d’une classe des privilégiés politiques et génétiques du système satrapique d’Etoudi. Qui plus est, ces individus incapables d’affronter le MRC sur son programme politique adoptent "la stratégie de déstabilisation et de fragilisation globales". Dans cette entreprise peu reluisante, ces zélotes ayant rencontré une opposition farouche des militants et sympathisants du MRC (bien qu’il y a des faux profils montés et des individus excessifs dans ses rangs) dans les masses médias cybernétiques, adoptent aujourd’hui une posture victimaire pour attirer la compassion des internautes et certains camerounais aveuglés par leur manœuvre idéologique. En traitant le MRC, ses militants et sympathisants d’ethnofascistes, ils font fi des propos exécrables que tiennent d’autres pourfendeurs cybernétiques du MRC.

Il faut rappeler pour finir que le Cameroun n’appartient à personne. C’est une République; c’est-à-dire la propriété de tous les camerounais. Qu’on soit Peul, Sawa, Beti, Massa, Toupouri, Bamiléké, Maka, Bamoun… Aucun citoyen camerounais n’est au-dessus de l’autre. Evitons les manipulations et les transpositions fâcheuses pour un meilleur débat politique. Le MRC n’encourage pas les propos tribalistes et tout militant du MRC qui distille la haine tribale n’a pas compris l’idéologie du parti et ne mérite pas être membre. Tout camerounais qui prône et incite la haine tribalene mérite pas la citoyenneté de ce pays.

PEFOURA Abdel Kabir

Soldat de la Renaissance et Esprit libre de la République