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Cameroun-Crise anglophone : Tentative d’assassinat du ministre Beti Assomo : Témoignage effroyable d’un journaliste

image d'illustration

En mission dans la région du Sud-ouest le jeudi 12 juillet, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense Joseph Beti Assomo a fait l’objet d’une tentative d’assassinat

En effet, le convoi du ministre a été attaqué par des individus armés et se réclamant de l’Etat fictif d’Ambazonie sur l’axe Kumba- Ekondo Titi. Six sécessionnistes ont été neutralisés et un journaliste blessé, a-t-on appris de sources sécuritaires

Cette mission du ministre avait pour but d’adresser aux forces de défense quelques messages d’encouragement et de réconfort, et surtout évaluer l’ampleur des dégâts des villes mortes du lundi dernier dans le sud-ouest.

237actu.com vous propose ci-dessous le témoignage du journaliste blessé

Mon témoignage d'une sale guerre que le Cameroun doit gagner par tous les moyens.

Je reviens de loin mais je viens de vivre une expérience inoubliable après plusieurs années de journalisme.

Nous avons été désignés pour accompagner le mindef en visite de travail dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest.

Parti de Yaoundé très tôt ce jeudi, 12 juillet à bord du ma60 de l'armée, notre délégation qui compte outre le mindef, six généraux (le chef d'état-major des armées, le chef d'état-major de l'armée de l'air, le chef d'état major des sapeurs-pompiers, le comrmia2, le comrg2, le general elokobi, le commmandant21emebrim), les journalistes de la crtv, cameroon tribune et canal2, avons atterri a la base aérienne 201 de douala peu avant 7h. Des éléments bien armes assurent notre protection.

A bord de trois hélicoptères, nous mettons le cap sur kumba dans le sud-ouest. Après une séance de travail au camp du détachement du bir, le mindef décide d'aller visiter un poste avancé à small ekombe à 7 km de koumba, sur l'axe kumba-ekondo titi.

Le convoi est composé d'une trentaine de véhicules dont un blindé dans lequel le mindef et les officiers généreux sont embarqués. A peine 4 km parcourus, le convoi est stoppé par une barricade érigée par des sécessionnistes.

Au même moment, nos véhicules sont criblés des balles venant des maisons abandonnées par les populations ayant fui la guerre.

Nos militaires ripostent de manière adéquate. Nous avançons sous cette puissance du feu jusqu'au camp du détachement de la 21eme brim.

Pour les civils que nous sommes, il fallait se coucher sous les sièges des véhicules. Au retour, les ambazoniens se montrent plus déterminés, a peine sortis du camp, nous sommes attaqués. Cette fois, ils donnent l'impression d'être plus nombreux et déterminés.

Au départ, ils ont concentré leurs tirs sur le blindé qui transportait le mindef. Puis ils mitraillaient tous les véhicules du cortège. Notre chance est qu'ils utilisent les armes de chasse (de fabrication artisanale). C'est dans cette foulée que les vitres de notre véhicule ont volé en éclat par les balles ennemies. Les débris sont venus me frapper à la joue droite.

J'ai commencé a saigner pendant que le colonel badjeck et notre nira (garde du corps du mindef) ripostaient de manière plus vigoureuse.

Nira a eu des blessures légères à la main gauche ainsi que trois autres militaires. Ces 40 minutes d'enfer m'enseignent quatre choses:

1-nos militaires sont hyper professionnels et bien formés

2- cette sale guerre est plus sérieuse qu'on ne le croit. Les ambazozo sont déterminés à nous déstabiliser.

3-par rapport à boko haram, les ambazozo sont moins armés mais plus intelligents

4- si on veut gagner cette guerre sur le plan militaire, il faut miser sur les effectifs.