A 50 jours de la présidentielle, la pression monte dans le landerneau politique camerounais, l’ébullition et la ferveur sont perceptibles. Mais, une seule question demeure : les partis d’opposition peuvent-ils réussir à battre un président sortant qui bénéficie d’emblée de la loi électorale, d’Elecam, du conseil constitution ?
Du coup, pour certains analystes, si les leaders de l’opposition se présentent en rangs dispersés à cette présidentielle, comme les années précédentes, ils perdront.
Dans le camp des opposants camerounais, certains avis sont tranchés, d’autres nuancés. Cabral Libii, par exemple n'a jamais caché son appétit pour une coalision de l’opposition.
Akere Muna, lors de sa première conférence de presse au lendemain de l’annonce de sa candidature, a bien souligné qu’il n’était pas dans une logique du « Akere Muna ou rien ».
Le Sdf quant à lui est un peu obscur sur le sujet, même si on parle dans les coulisse d'une rencontres entre Joshua Osih et d’autres leaders de formations politiques
Le tireur de pénalty Parlant justement du Pr Maurice Kamto, le leader du Mrc semble avoir pris de court des autres opposants en s’érigeant leader autoproclamé de l’opposition.
En effet lors de son meeting à Mbouda le dimanche 19 août 2018, le Pr Maurice Kamto a reçu de ses militants venus nombreux participer au meeting, le ballon du penalty pour la fatidique épreuve de tirs au but du 7 octobre prochain.
« L’histoire nous offre un penalty porté par ma candidature mon pied ne tremblera pas », lançait-il a la clôture de la deuxième convention de son parti en mars dernier à Yaoundé
Lors de l’émission « La Grande Interview » présentée par Jean Bruno Tagne sur Canal 2, le Pr Maurice Kamto est resté ferme sur sa position. C’est lui qui tirera le pénalty. Autrement dit, les autres n’ont qu’à venir se greffer à lui. Une posture qui n’a pas manqué de soulever un tollé.
Jusqu’ici, les conquérants du palais d’Etoudi continuent donc de se regarder en chiens de faïence. Pour Joshua Osih Maurice Kamto, n’est qu’un « imposteur »
« J'ai un problème quand Kamto pense que nous sommes du même côté », avait-il écrit
Son camarade du parti Jean Robert Wafo, ministre de la communication du shadow cabinet, reprenant une déclaration du Pr. Aboya Manassé, lâchait sur les réseaux sociaux : « ce n’est pas l’avion qui entre dans la voiture, c’est la voiture qui entre dans l’avion .Français facile, c’est au Mrc de s’aligner derrière le sdf »
